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12 décembre 1996 ou le nouveau départ

Plus de 20 ans après son arrivée au Québec, on peut dire que Mahgul est un exemple parfait d’intégration réussie.

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12 décembre 1996, l’Afghanistan déchiré par la guerre, Mahgul et son mari prennent l’importante décision de fuir leur pays natal avec leurs deux enfants. Débute alors un nouveau chapitre de leur vie où le Canada s’impose comme terre d’accueil. Le frère de Mahgul y résidait déjà et acceptait de parrainer la famille, et le pays offrait de bonnes possibilités d’éducation pour les enfants.

À leur arrivée au Canada, Mahgul et son mari ont mis les bouchées doubles afin de reconstruire leur vie. Mahgul tenait à franchir rapidement la barrière de la langue afin de pouvoir aider ses enfants à l’école. C’était quelque chose de très important pour elle, car c’était un facteur clé d’intégration. Ainsi, elle a pris des cours de francisation à temps plein durant un certain moment. Durant ce temps, son mari travaillait pour payer le loyer et prenait des cours de francisation à temps partiel à la Maison de la Famille des Maskoutains (MFM). « La MFM a été notre première maison à St-Hyacinthe », souligne Mahgul. Côté professionnel, elle raconte qu’elle et son mari ont enchaîné de longues journées de travail durant 4-5 ans afin d’assurer le succès du restaurant duquel ils s’étaient fait offrir des parts. Elle est notamment allée chercher certaines certifications en alimentation et en sécurité au travail.

Plus de 20 ans après son arrivée au Québec, on peut dire que Mahgul est un exemple parfait d’intégration réussie. Au-delà de son statut de réfugiée afghane, elle est avant tout une femme énergique et accomplie qui a réussi à rebâtir sa vie et à redonner à sa communauté d’accueil. Elle raconte qu’elle n’a pas eu la chance de faire des études à cause de la guerre et qu’elle est comblée que ses enfants réussissent et s’épanouissent à l’école. Débordante de fierté, elle souligne que son aîné est en train de finir ses études à l’Université de Montréal. Pour Mahgul, l’éducation est un droit dont tous les enfants devraient bénéficier et elle le souhaite ardemment aux jeunes de son pays natal.

Plus de 20 ans après son arrivée au Québec, on peut dire que Mahgul est un exemple parfait d’intégration réussie.

Aux nouveaux arrivants, Mahgul conseille de ne pas perdre courage et de croire en soi. Elle mentionne également l’importance d’apprendre le français et d’aller chercher le support nécessaire : « J’ai été accueillie à bras ouverts par les Québécois. Je suis extrêmement reconnaissante pour tout ce que j’ai reçu. Maintenant, je veux à mon tour donner le plus possible ! » Elle travaille ainsi à la MFM à titre d’interprète et anime des activités interculturelles comme l’espace cuisine. Elle qui a un jour eu à s’intégrer contribue aujourd’hui à l’intégration de d’autres nouveaux arrivants, comme quoi la roue tourne !

* La Maison de la Famille des Maskoutains accompagne les nouveaux arrivants dans leur intégration. Parmi les services offerts par la MFM, on compte les fêtes d’accueil, les cuisines collectives interculturelles, les liaisons santé, les liaisons socio-éducatives, le programme d’intégration linguistique, le service d’interprètes, etc. Une fois installées, ces nouveaux arrivants ont à s’intégrer dans la communauté et rebâtir leur vie. C’est là que les citoyens de Saint-Hyacinthe peuvent faire toute la différence. S’intéresser à eux, apprendre à les connaître, leur faire une place dans la communauté sont tous des gestes qui aideront ces personnes à retrouver une vie normale et à développer un sentiment d’appartenance. À vous de jouer!

Florence Lavallée