Culture
Nous, Gens de la Terre

De Saint-Jude jusqu’au bout du monde

Paul Langelier a effectué près de 150 voyages à travers le monde depuis une vingtaine d'années. Photo : Krystel v. Morin.

De son port d’attache, à Saint-Jude, Paul Langelier a effectué près de 150 voyages à travers le monde depuis une vingtaine d’années. Non pas en touriste, mais comme intervenant en coopération internationale. Ses principales destinations : l’Afrique de l’Ouest, les Philippines, El Salvador et Haïti.

Celui qui a fait ses études au séminaire de Saint-Hyacinthe puis à l’université de Montréal s’est engagé très tôt dans sa vie pour l’Union des producteurs agricoles du Québec, plus précisément au volet Développement international, appelée communément UPA DI.

De ses nombreux contacts qu’il a développés dans ces pays, Paul Langelier en a rapporté une multitude d’anecdotes parfois drôles, parfois touchantes, toujours signifiantes. Il en a tiré un livre qu’il propose sous forme de roman. Intitulé « Nous, Gens de la Terre »,  le livre a été lancé officiellement en décembre dernier dans les locaux de l’UPA, à Longueuil, devant plus de 130 personnes.

« J’aime quand Paul part en voyage, car je sais qu’il reviendra chargé d’histoires à raconter. J’aime l’entendre détailler ses périples. Il me parle des gens qui croisent sa route avec une telle tendresse, que j’ai l’impression de les avoir moi-même rencontrés. Je voyage à petits frais, suspendue à ses lèvres » a écrit l’une de ses amies, l’auteure Maryse Lapierre, en quatrième de couverture.

« Monsieur Paul » et Moussa

Dans le livre, on parle d’agriculture, de savoirs paysans et de famille à travers les conversations entre « Monsieur Paul » – c’est le nom qu’on lui donnait – et les divers intervenants. Le personnage principal, Moussa, est paysan de profession, chef de famille et il préside son organisation paysanne. Les deux amis échangent autour des différentes réalités sur lesquelles ils se sont penchés au fil des 27 dernières années.

Moussa vit dans son village de Bunchibourara et son organisation est partenaire de l’UPA DI. Lui et Paul Langelier sont considérés comme deux bâtisseurs d’une coopération de solidarité pour le développement de l’agriculture familiale. D’autres personnages essentiels à l’évolution de la réflexion, ainsi qu’à l’émancipation du milieu agricole, gravitent autour d’eux.

Une coopération empreinte d’humanité

Mais ce qui est peut-être le plus important, c’est l’humanité qui se dégage de ces rapports. Ce « roman » n’est pas une véritable fiction. Il s’agirait plutôt d’une autobiographie romancée où transpirent la bienveillance et une certaine sagesse émanant de cet homme à l’abondante barbe blanche.

Le livre est d’ailleurs truffé de proverbes, majoritairement africains, dont celui-ci du camerounais Manu Dibango : « On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, pas plus que du noir sur du noir, puisque chacun a besoin de l’autre pour mieux se révéler ».

C’est un peu le message qui transpire de cet ouvrage : il n’y aura pas d’avenir pour cette terre  sans une réelle coopération empreinte d’humanité entre les peuples. L’auteur laisse d’ailleurs au lecteur le soin d’écrire les derniers chapitres.

À noter que le livre n’est pas disponible en librairie. On peut se le procurer en envoyant un chèque au nom de Paul Langelier ou par virement Interac à l’adresse courriel beaulan77@gmail.com. L’auteur l’envoie par la poste dans les jours qui suivent. Le prix, incluant l’envoi postal, est de 26.00$. On peut également le contacter sur sa page Facebook : Nous, Gens de la Terre.

Paul Langelier a effectué près de 150 voyages à travers le monde depuis une vingtaine d'années. Photo :  Krystel v. Morin.