Culture

RÉUNIS POUR UN MUSÉE

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Une cinquantaine de personnes s’étaient déplacées, vendredi dernier, pour soutenir le projet de musée régional à Saint-Hyacinthe. Réunis dans une microbrasserie du centre-ville, ces gardiens du patrimoine maskoutain étaient venus entendre des défenseurs du projet issus de générations différentes.

Léandre Dion et Léo Bureau-Blouin. (Photo: Paul-Henri Frenière)Le jeune député de Laval-des-Rapides, Léo Bureau-Blouin, a d’abord précisé, sourire en coin, qu’il n’était pas là en raison de pressions familiales, mais bien par conviction. On sait que Léo est le fils de Marcel Blouin, le directeur du Centre d’exposition Expression qui avait organisé cette soirée bénéfice.

Après avoir évoqué certains souvenirs de son enfance reliés aux institutions maskoutaines, le jeune député a souligné, avec fougue, l’importance de conserver le patrimoine religieux même si la population s’est largement dissociée du monde ecclésiastique. C’est un devoir de mémoire qui servira à la jeune génération actuelle et à celles à venir, estime-t-il.

Des propos qui ont semblé plaire à l’ex-député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale, Léandre Dion, qui s’est extirpé de sa confortable retraite, il y a plusieurs mois, pour faire la promotion d’un musée dédié au patrimoine maskoutain.

Ce dernier plaide pour que l’on fasse d’abord un inventaire complet du patrimoine existant, sans rien n’exclure à priori. Que ce soit dans le domaine religieux, bien sûr, mais également dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’éducation, de l’industrie, du commerce et même de la politique, il faut déterminer ce que l’on veut conserver.

Manifestement, Léandre Dion a encore sur le cœur la démolition de la Maison Casimir-Dessaulles, en juillet 2011, malgré la désapprobation d’un groupe de citoyens dont il était l’un des porte-parole.

En conséquence, il craint pour la survie des institutions maskoutaines qui risquent de disparaître complètement dans l’indifférence des autorités politiques concernées.

Chose certaine, ce ne sera pas le cas de l’actuel député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale, Émilien Pelletier, qui était présent à la rencontre pour réitérer son intention de soutenir les actions des personnes engagées dans le projet de création d’un musée régional.

Le représentant de la députée fédérale, Philippe Morin, a également souligné l’importance d’un tel projet. Deux conseillers municipaux étaient présents dans la salle, mais aucun n’a pris la parole.

Un dossier en évolution

Le projet de musée régional a passablement évolué au cours des dernières années. Il faut préciser que le dossier est principalement piloté par le Centre d’exposition Expression, la seule entité maskoutaine à détenir le statut d’institution muséale.

Le directeur du centre, Marcel Blouin, précise : « Depuis 1985, Expression a le mandat de faire la promotion de l’art contemporain. Avec le musée régional, l’organisme se donnera un second mandat, soit celui de conserver et promouvoir les richesses patrimoniales de notre région. »

Mais Expression ne fera pas cavalier seul dans cette aventure. Depuis quelque temps, un nouveau projet est dans l’air, soit celui de regrouper dans un seul lieu physique le Centre d’exposition Expression (chapeautant le futur musée régional), le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe et la Médiathèque maskoutaine.

Ayant pour mandat de mettre en valeur la culture par le livre, les arts visuels, le patrimoine et l’histoire, ce méga projet de Complexe Culturel Maskoutain (CCM) doterait la ville de Saint-Hyacinthe d’une infrastructure culturelle à la fine pointe de la modernité.

Propager la bonne nouvelle

Enfin, le président du conseil d’administration d’Expression, Jean-Marie Pelletier, a avancé que d’autres rencontres comme celle du 17 mai auraient lieu deux ou trois fois par année; question d’informer les gens intéressés par l’évolution du projet, mais aussi pour amasser des fonds destinés à sa promotion.

« Je vous invite à propager la bonne nouvelle, a déclaré Jean-Marie Pelletier, Aujourd’hui nous sommes une cinquantaine, mais la prochaine fois nous serons peut-être 100, et même 200 à une rencontre subséquente, jusqu’à ce que notre message soit entendu par les autorités compétentes. »