Ruralité
GAZ DE SCHISTE

On met le bouchon à La Présentation !

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Le puits de gaz de schiste qui causait problème depuis des mois à La Présentation sera définitivement fermé. La condamnation a été décrétée par la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, jeudi dernier (24 mars).

Le grelot avait été accroché la veille par un article de Rue Frontenac qui révélait que la compagnie Canbriam était incapable de colmater la fuite de gaz, détectée en janvier dernier, et qu’elle « songeait » à fermer le site.

Alertée par cette nouvelle inquiétante, la ministre a probablement voulu devancer la décision de la compagnie et s’éviter ainsi les foudres de l’opposition et des groupes de pression.

Des réactions positives

Rejointe par MOBILES à la suite de cette annonce, la conseillère municipale de Saint-Hyacinthe, Brigitte Sansoucy, a souligné l’importance de la pression populaire et celle exercée par les élus locaux : « Cette situation vient confirmer les inquiétudes exprimées par les citoyens. Elle vient aussi démontrer que la ville de Saint-Hyacinthe, la MRC (des Maskoutains) et tous les autres ont eu raison, au nom du principe de précaution, de demander un moratoire sur l’exploration » a-t-elle déclaré.

 

La conseillère s’est aussi questionnée sur les intentions futures du gouvernement du Québec : « Si le ministre de l’Environnement (Pierre Arcand) est sérieux quand il dit qu’il ne veut faire aucun compromis sur la santé, la sécurité et le respect de l’environnement, j’espère qu’il invitera son gouvernement à décréter un vrai moratoire et faire des choix pour que le Québec devienne un leader mondial des énergies renouvelables » a ajouté celle qui se préoccupe du dossier depuis plusieurs mois.

Des inquiétudes subsistent

Même si l’annonce de cette fermeture est généralement bien accueillie dans la région, certaines inquiétudes subsistent. Gérard Montpetit, un résident de La Présentation qui avait présenté un mémoire aux audiences du BAPE, s’interroge sur la suite des choses : « La fermeture du puits, c’est un exemple des résultats positifs lorsqu’on exerce nos droits. Cependant, reste à savoir si tout le site sera remis en état… »

En effet, en janvier dernier, les inspecteurs du ministère de l’Environnement avaient détecté « une migration de gaz dans le sol » à l’extérieur de l’enceinte du puits. Cette fuite inquiétante se répandait jusqu’à 7 mètres de profondeur et menaçait dangereusement la nappe phréatique.

Cette situation préoccupe également Pascal Vermette, un résident de la région qui milite lui aussi pour l’imposition d’un moratoire. « Même si on ferme le puits, il faudra s’assurer que les fissures à l’intérieur du sol soient également colmatées. La compagnie tente de le faire depuis des semaines et elle n’a pas réussi. Il faudra donc rester vigilant » conclut-t-il.