Société
VENTE TROTTOIR 2012

Beaucoup plus qu’une braderie

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S’il n’en tenait qu’à Simon Cusson, le volet culturel de la traditionnelle vente trottoir prendrait encore davantage d’expansion. Le directeur de la Société de développement du centre-ville (SDC) de Saint-Hyacinthe croit que c’est la direction à prendre pour les prochaines années.

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À cause de la chaleur intense, l’achalandage était moindre durant le jour, mais le soir venu, les Maskoutains étaient au rendez-vous.
Photo : Paul-Henri Frenière.

Bien sûr, l’événement restera avant tout une braderie au cours de laquelle les marchands du centre-ville feront de bonnes affaires en plein cœur de l’été, mais on misera de plus en plus sur cette activité rassembleuse pour faire connaître les talents d’ici.

Cette année, sur le plan des arts visuels, on a invité les peintres et les artisans à s’exécuter autour du marché public. À noter que cette démonstration, nomméeMarché de l’Art, a lieu tous les samedis au cours de l’été.

Pour une troisième année consécutive, des artistes professionnels (ou en herbe) ont joyeusement coloré une section de la côte Saint-Denis le mercredi 11 juillet, en début de soirée. Il s’agit d’une initiative du groupe Conceptö qui loge près de là, avenue Saint-François.

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Les fresques sur la rue ont été appréciées des participants et des badauds.
Photo : Paul-Henri Frenière.

De plus, des membres de l’Atelier Art toutes directions se sont exécutés en plein air sur l’avenue Mondor. L’atelier de Victor Varacalli a également été le lieu d’un vernissage et d’une performance de Mo Morel, le jeudi soir.

Tout cela se produisait pendant que l’exposition Arracher les roches aux nuages (une installation de livres sculptés) avait cours au centre Expression, à l’étage du marché central.

Les arts de la scène

Côté spectacles, on a encore une fois misé sur des talents locaux. Simon Cusson a pris des arrangements avec certains propriétaires de bars et de restaurants. L’organisation leur remettait une certaine somme d’argent à la condition que l’entrée soit gratuite.

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Simon Cusson discutant avec une participante.
Photo : Paul-Henri Frenière.

De plus, des performances musicales et théâtrales ont été présentées sur une petite scène aménagée près du stationnement jouxtant la pharmacie.

On a également projeté deux films en plein air sur le terrain encore inoccupé en face du marché, les mercredi et jeudi soirs. Une façon intéressante de meubler ce grand espace situé à un endroit névralgique du centre-ville.

Certaines critiques sur Facebook

Même si l’édition 2012 de la vente trottoir a été somme toute un succès, certaines critiques ont été formulées, notamment dans les réseaux sociaux.

Sur Facebook, par exemple, on a entre autres déploré que certains terrains vacants, qui bordent la rue des Cascades, n’étaient pas du tout exploités. On parle de groupes musicaux qui auraient pu s’y produire.

Les deux extrémités de l’artère principale sont pratiquement désertes. Les propriétaires, semble-t-il, ne sont pas intéressés à participer à la foire commerciale. Pourrait-on penser à des incitatifs ou des alternatives pour combler ces vides ?

Les commerces qui sont inoccupés ne présentent pas une « belle image » du centre-ville. On pourrait faire preuve d’imagination et y installer temporairement des expositions ou des kiosques d’information sur les facettes intéressantes de Saint-Hyacinthe. Des collaborations du Centre d’histoire ou des différentes institutions maskoutaines seraient-elles envisageables ?

Simon Cusson déclare qu’il fait ce qu’il peut avec le budget que la Ville lui accorde pour la tenue de l’événement (environ 20 000$). Il est évident qu’avec cette somme, les projets d’envergure sont exclus. Mais il n’en démord pas : il faut miser sur l’aspect culturel et patrimonial de notre centre-ville. Espérons qu’il sera entendu.