Société

Les 8 Marskoutaines, CO-FEMM et le CAVAS Richelieu-Yamaska et Sorel-Tracy se mobilisent contre les iniquités du système de justice envers les femmes

Mme Lyne Goulet, présidente de CO-FEMM et membre du comité des 8 Maskoutaines, en compagnie de Jeannie Proulx-Gignac et Katia Raymond de la Maison de la Famille

COMMANDITÉ PAR CHANTAL SOUCY, DÉPUTÉE DE SAINT-HYACINTHE ET VICE-PRÉSIDENTE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

 

Devant le nombre effarant d’iniquités subies par les femmes victimes d’agressions lorsqu’elles décident de porter plainte, le comité des 8 Marskoutaines et la Coalition des Femmes de la MRC Les Maskoutains (CO-FEMM) ont, dans l’après-midi du 8 mars, mobilisé des personnes sensibles à la situation devant le Palais de Justice de Saint-Hyacinthe. Que ce soit par leur présence ou par l’apport d’informations statistiques, plusieurs organismes, dont le Centre d’aide pour les victimes d’agressions sexuelles (CAVAS), ont participé à l’organisation de l’événement. Selon Johanne Gourde, directrice du (CAVAS) Richelieu-Yamaska et Sorel-Tracy, il est essentiel que les partenaires des secteurs de la justice, médical et social se concertent afin de remédier aux lacunes du système de justice.

 « Le système est inadéquat : les longs délais, le manque d’informations, les imprévus face aux procédures et les rares sentences données aux agresseurs découragent les victimes. Ce sont de réels obstacles vécus par les femmes victimes fréquentant le CAVAS. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : à peine une (1) agression sexuelle sur vingt (20) est portée à l’attention des services policiers et, de ce nombre, trois (3) plaintes sur mille concluent à une sentence! »

Mme Lyne Goulet, présidente de CO-FEMM et membre du comité des 8 Maskoutaines, en compagnie de Jeannie Proulx-Gignac et Katia Raymond de la Maison de la Famille

En outre, mythes et préjugés sont encore monnaie courante: des questions ou allusions sur la tenue vestimentaire, sur la consommation ou non d’alcool ou de substances ont raison des plus courageuses. Même la notion de consentement est remise en cause. Comme le dit si bien Mélanie Sarroino, du Regroupement québécois des CALACS, « …les forces de l’ordre et les procureurs affichent régulièrement des comportements dignes d’une autre époque. ». Autre obstacle à surmonter, les victimes doivent parfois attendre jusqu’à cinq ans avant que leur cause ne soit entendue, quand elle l’est!

En cette journée du 8 mars, Journée internationale des droits des Femmes dont le thème, cette année, est Le respect ça se manifeste, il a été clairement démontré que l’on s’attend à ce que justice soit rendue de manière équitable, sans aucune discrimination ou préjugé, pour toutes et tous.  « Un changement est nécessaire, incontournable. Notre système de justice doit être adapté aux réalités et au vécu des femmes victimes d’agressions. C’est dans cet esprit que la ministre de la Justice et responsable de la Condition féminine du Québec, madame Sonia Lebel, appuyée par Véronique Hivon, Hélène David et Christine Labrie, envisage la mise en place d’un tribunal spécialisé sur les crimes sexuels. Ceci, lié à un meilleur accompagnement et soutien des victimes, constituerait une avancée considérable sur le chemin de l’équité de droits pour les femmes. » a conclu la présidente de CO-FEMM et membre du comité des 8 Marskoutaines, madame Lyne Goulet.