Société

Toast populaire du SPR-Y : quand problèmes de santé riment avec problèmes financiers

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Le mardi 15 janvier 2019 a eu lieu le Toast populaire du SPR-Y portant sur l’insuffisance des prestations de maladie de l’assurance-emploi. Pour en parler, quatre conférenciers dont les témoignages n’ont laissé personne indifférent.

Maladie, souffrance, traitements, arrêt de travail et pauvreté, tous des mots qui font grimacer. Ce sont pourtant ceux qui décrivent le mieux le passé récent de Marie-Hélène Dubé, une survivante du cancer, ainsi que le présent de Mélanie Pelletier, aux prises avec la fibromyalgie. Zoom sur leur combat contre la maladie et pour une aide financière gouvernementale plus généreuse, un combat auquel se joignent Brigitte Sansoucy, députée fédérale de Saint-Hyacinthe–Bagot et porte-parole du NPD en matière de Famille, Enfants et Développement social, et Yvan Bousquet du Mouvement Action Chômage (MAC) de Saint-Hyacinthe.

Marie-Hélène Dubé : une femme en colère

Marie-Hélène Dubé a survécu au cancer à trois reprises en cinq ans. Fatiguée, elle l’est, et en colère contre un régime d’assurance-emploi n’offrant que 15 semaines de prestations de maladie. En vigueur depuis 1971, il n’a connu aucune modification majeure depuis. « Ce qui est ridicule, s’exclame Mme Dubé, puisque le coût de la vie a augmenté et que de nombreux Canadiens n’ont aucun régime d’assurance-salaire ! » À cette réalité s’ajoute le fait qu’un Canadien sur deux sera victime un jour du cancer, une maladie dont le rétablissement est estimé à un an, soit 52 semaines… « Alors, 15 semaines d’aide financière, ce n’est vraiment pas assez ! »

Mélanie Pelletier, citoyenne, Marie-Hélène Dubé, instigatrice de la pétition, Brigitte Sansoucy, députée et Yvan Bousquet du Mouvement action chômage de Saint-Hyacinthe étaient tous présents au Toast populaire de Solidarité populaire Richelieu-Yamaska pour donner une conférence sur le 15 semaines d’assurance-emploi le 15 janvier. Photo : Annie Beauregard

Ainsi, à défaut d’un support financier adéquat, la maladie physique mène à la pauvreté qui, elle, mène souvent à la dépression, voire au suicide. C’est d’ailleurs poussée par la colère du désespoir que Marie-Hélène Dubé a décidé de passer des maux aux mots, et des mots à l’action, en lançant une pétition visant à bonifier les prestations. Mise en branle en 2009, sa pétition compte aujourd’hui plus de 600 000 signatures.

Mélanie Pelletier : un court témoignage qui en dit long

En 2012, la Maskoutaine Mélanie Pelletier recevait son diagnostic de fibromyalgie. Elle vit, depuis, un immense stress financier. « Vient un jour où on ne sait plus où couper, car on ne peut plus couper ! » Sans compter que son manque de ressources financières l’empêche d’essayer des traitements qui favoriseraient son rétablissement. C’est donc sans hésiter qu’elle a signé la pétition de Marie-Hélène Dubé.

Brigitte Sansoucy et Yvan Bousquet : des gens de parole et d’action

Pour sa part, la députée Brigitte Sansoucy se fait un devoir de défendre, au parlement, ceux et celles qui, comme Marie-Hélène Dubé et Mélanie Pelletier, souffrent de la maladie et de la pauvreté. En 2018, elle a proposé à plusieurs reprises une motion visant à bonifier la loi de l’assurance-emploi. Quant à Yvan Bousquet, il défend les droits des chômeurs en tant que plaideur et agent d’information au MAC, un groupe qui promeut notamment l’amélioration du régime d’assurance-emploi.

 

Pour signer la pétition de Marie-Hélène Dubé :

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