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15 ans de la Cité de la biotechnologie : Des acteurs de la fondation du parc technologique se prononcent

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La Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agroenvironnementale de Saint-Hyacinthe fête cette année son 15e anniversaire de fondation. Pour souligner cette occasion, trois des acteurs impliqués dans sa fondation se sont prononcés sur l’impact pour le milieu maskoutain de ce parc technologique considéré aujourd’hui comme l’un des plus importants projets de développement économique de la région.

Léandre Dion
 Député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale (1994 à 2007)

Comme l’un des fondateurs de la Cité de la biotechnologie, quelles sont les motivations qui ont conduit vos actions en faveur de la création de ce parc technologique ?

Léandre Dion
 Député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale (1994 à 2007)Quand j’ai lancé le projet de la Cité de la biotechnologie en septembre 1998, je voulais contribuer au développement économique de Saint-Hyacinthe et de la grande région maskoutaine. Il s’agissait de le faire en tablant sur la vigueur économique et culturelle typique de notre belle région. Je souhaitais alors contribuer à la création d’emplois à long terme pour notre belle jeunesse de plus en plus instruite et entreprenante.

Quels souvenirs conservez-vous de la fondation de la Cité et des années auxquels vous avez œuvré à son développement ?

De la fondation de la Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agro-environnementale, me revient en mémoire le souvenir d’une grande solidarité entre les notables des nombreuses institutions de cette grappe industrielle et scientifique dont nous sommes si fiers. Je les remercie pour leur contribution.

Aujourd’hui, 15 ans après sa fondation, qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans ce qu’est devenue la Cité de la biotechnologie et les succès qu’elle a connus ?

Je suis fier d’avoir initié une des sources les plus dynamiques de création d’emplois spécialisés pour nos jeunes d’aujourd’hui et de demain. Je garde particulièrement en mémoire l’appui de Claude Bernier à titre de maire de Saint-Hyacinthe, et le travail colossal fourni par le directeur général du CLD Les Maskoutains à l’époque, Mario De Tilly, qui a construit le plan de développement et la structure de fonctionnement de la Cité. Ils méritent toute notre reconnaissance.

Quelle est votre vision d’avenir pour le développement de la Cité ?

Pour l’avenir, il faut conserver précieusement l’image de marque qui a fait de notre Cité de la biotechnologie une des institutions les plus progressistes et reconnues dans le monde entier.
Cette image de marque, en même temps qu’elle nous rend fiers, conserve en elle la promesse d’un bel avenir pour toute notre communauté maskoutaine. Encore une fois, je désire remercier monsieur De Tilly pour ce qu’il a su faire et souhaiter bon succès à son successeur, monsieur André Barnabé.

Mario De Tilly
 Directeur général de la Cité de la biotechnologie (2003 à 2014)

Comme l’un des fondateurs de la Cité de la biotechnologie, quelles sont les motivations qui ont conduit vos actions en faveur de la création de ce parc technologique ?

Mario De Tilly
 Directeur général de la Cité de la biotechnologie (2003 à 2014)L’objectif que nous poursuivions lors de l’idéation de la Cité était d’offrir aux éventuels investisseurs un écosystème apte à répondre à leurs besoins et surtout offrir une prestation qui démarquerait Saint-Hyacinthe de ses compétiteurs internationaux. La prémisse de base reposait sur la thèse développée par Michael E. Porter maintenant connue sur la théorie de la différenciation.
Nous pourrions résumer cette théorie par une série d’actions et de stratégies qui font en sorte que ce parc technologique se différencie de la compétition, partant du postulat que tous les parcs scientifiques et industriels se ressemblent. Ainsi, notre offre de service se voulait unique et se différenciait des autres parcs technologiques.

Quels souvenirs conservez-vous de la fondation de la Cité et des années auxquels vous avez œuvré à son développement ?

Sans doute que l’un de mes plus beaux souvenirs en tant que directeur général de la Cité, a été de voir notre travail reconnu par nos pairs lors des assises de l’Association of University Research Parks (AURP) en 2011.

En effet, nous recevions, au nom de la ville la plus belle récompense, remise pour la première fois à un parc technologique canadien, soit celui de meilleur parc technologique en émergence au monde. J’étais fier de mon équipe et de tout le travail réalisé en si peu de temps.

Aujourd’hui, 15 ans après sa fondation, qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans ce qu’est devenue la Cité de la biotechnologie et les succès qu’elle a connus ?

Depuis cette période, la Cité rayonne de par le monde. Même aujourd’hui, quatre ans après mon départ, de nombreuses personnes me parlent de ce petit parc technologique unique au monde. Durant une longue période, seule la Cité était reconnue comme un parc technologique axé sur une seule discipline, la biotechnologie agroalimentaire.

Avec la présence de la Cité de la biotechnologie et l’accréditation comme Technopole internationale reçu en 1993, Saint-Hyacinthe compte aujourd’hui sur plusieurs des plus gros industriels de cette industrie. Nous n’avons qu’à penser à Baxters, General Mills, Saputo, Olymel, Jefo, Comax, Barry Callebault, Hershey, etc…

Véritable vaisseau amiral de la recherche agroalimentaire, la Faculté de médecine vétérinaire et ses millions de dollars en investissements que nous avions réussi à obtenir au fil des années, en font la figure de proue de la Cité. Bien entendu, la présence de l’ITA, du CEGEP et des nombreux autres organismes de transfert technologique ajoute immanquablement à la notoriété locale.

Quelle est votre vision d’avenir pour le développement de la Cité ?

Aujourd’hui, la Cité a gagné ses lettres de noblesse et doit faire l’objet d’une grande fierté locale puisqu’elle constitue encore un levier de développement et une carte de visite UNIQUE au monde.
Il appartient dorénavant à l’ensemble de la communauté et à mes successeurs de la porter aux nues, comme elle le mérite. Son succès est le fruit du travail acharné de centaines d’individus, développeurs économiques, élus politiques, chercheurs, professeurs, industriels, travailleurs, étudiants. Il serait triste, voire catastrophique, de la négliger et de ne pas continuer à investir pour sa continuité…

André Barnabé
 Président de la Cité de la biotechnologie (2012 à 2015)
Directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole (2015 à ce jour)

Selon vous, quel est l’impact de la Cité de la biotechnologie dans le développement économique de Saint-Hyacinthe et dans son rayonnement comme grand pôle d’innovation et de haute technologie?

André Barnabé Directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole (2015 à ce jour)Au-delà des investissements importants dans le secteur immobilier industriel, l’accueil de plusieurs entreprises innovantes s’est traduit par la création d’emplois de qualité et d’avenir. De plus, plusieurs des projets réalisés sur ce territoire sont le fruit d’investissements étrangers sans oublier le démarrage d’entreprises découlant de travaux de recherche et développement réalisés au sein d’institutions locales. Depuis sa création en 2003, la Cité de la biotechnologie a joint les rangs de nombreuses associations internationales de parcs scientifiques. Grâce à cette initiative, Saint-Hyacinthe rayonne maintenant à travers la planète en mettant en valeur rien de moins que l’ADN maskoutain, c’est-à-dire, son savoir-faire en agriculture et en transformation agroalimentaire où l’innovation est omniprésente.

Aujourd’hui, 15 ans après sa fondation, qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans ce qu’est devenue la Cité de la biotechnologie et les succès qu’elle a connus?  

Ce qui est le plus marquant dans la courte histoire de la Cité de la biotechnologie, c’est la concrétisation d’un projet d’une petite communauté qui a su se mobiliser autour d’un projet stratégique, audacieux et visionnaire. Destinée aux entreprises et aux entrepreneurs innovants, la Cité est en soi un exemple impressionnant d’entrepreneuriat. Il aura fallu vendre la vision d’un parc scientifique au point de convaincre le ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec de céder ses terres pour le développement de l’industrie du savoir dans son créneau. De même, nous avons dû Promouvoir sans relâche la concentration exceptionnelle d’institutions d’enseignement, de centres de recherche, d’entreprises et de talents dans de nouveaux marchés et à une nouvelle clientèle afin d’attirer de jeunes entrepreneurs. Et tout ça a été réalisé par une très petite équipe hautement motivée.

Quelle est votre vision d’avenir pour le développement de la Cité?

La Cité de la biotechnologie est un parc technologique de calibre mondial et doit le demeurer.  Elle se doit d’afficher une facture distinctive dans son aménagement et dans la construction des futurs immeubles.  Les créneaux ciblés à l’origine, à savoir, l’agroalimentaire, l’environnement, le secteur vétérinaire ainsi que le domaine pharmaceutique demeurent incontestablement des secteurs d’avenir qui continueront d’être ciblés.  L’omniprésence de la science dans ces industries, combinée aux innovations sans cesse renouvelées dans le secteur numérique et notamment en intelligence artificielle offrira des opportunités d’affaires à la fois incroyables et insoupçonnées aux cours des prochaines années.  La Cité de la biotechnologie entend être aux premières loges de ces avancées visant à convertir les innovations scientifiques en projets d’affaires concrets créant ainsi des emplois stimulants et de la richesse pour notre milieu.  Au fil des ans, notre initiative immobilière qui offre des locaux abordables à de jeunes entreprises a clairement démontré sa pertinence tels que le démontre les projets d’agrandissement successifs de nos locataires. Ces bâtiments affichant systématiquement un taux d’occupation frôlant les 100 %, nous devrons réfléchir à la construction d’un nouvel incubateur encore mieux adapté aux besoins de nos clientèles. Nous devrons avoir l’appui total du milieu et démontrer un dynamisme contagieux afin d’atteindre de nouveaux sommets.