Entre folk titubant vers blues et polca de vieux sous-sol délabré, Chahut d’ruelle porte très bien son nom ! Un bagage de simplicité volontaire, de bohème et d’engagement social se dégage du duo fondateur du projet, Philippe Ouellet (Murder Ave.) et Philippe Gaumont (Crack Kills), aussi colocataires à leurs heures.
Le chanteur Philippe Ouellet ne se gêne pas pour lâcher son fou et son énergie de bête scénique en nous entraînant d’une voix bien rauque, frôlant parfois le gémissement grunge... puis il embouche son harmonica et fait assurément hocher toutes les têtes de l’auditoire sans aucune difficulté. Des pièces simples et efficaces nous transportant dans un vibe « gipsy de fond d’coure », qui donne le goût de « tout sacrer là » et de partir seul avec sa guitare... sur le pouce !
Quand Tom Waits rencontre les Colocs, un peu amochés de leur lendemain de veille : ça doit donner à peu près ça ! Gitans d’aujourd’hui à leur façon, les membres de la formation montréalaise transpirent l’intégrité par leurs styles et influences bien à eux : tantôt punk, tantôt jazzy, tantôt blues bien langoureux. Un amalgame de sonorités, non éclectique mais bien dosé, qui fait vibrer la scène et la foule sans l’assommer pour autant ! C’est qu’il a un petit côté ébouriffé ce chat de gouttière : et on aime bien ça ! Ça swing, ça rock, ça groove, ça bûche... puis quand l’accordéoniste Gabriella Hook, (ayant aussi un projet solo à découvrir) empoigne le microphone le temps d’une pièce, la foule en a littéralement le souffle coupé !
Une énergie spontanée et naturelle coulant dans la même direction que la scène folk-grunge québécoise de l’heure. Une musique qui a quelque chose à dire, à transmettre à un auditoire réceptif et qui a la bonne sonorité pour le faire !
Souhaitons le plus grand des succès à Chahut d’ruelle !
Pour plus d’information : www.myspace.com/chahutdruelle
Ne manquez pas leur prochain spectacle le samedi 18 juin, dès 21 h au Zaricot de Saint-Hyacinthe, alors qu’ils ouvriront la scène pour les formations Di Nigunim (San Diego) et The Barons of Tang (Australie).
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