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Le projet Mon histoire, notre histoire : grandir en aidant les autres à s’épanouir

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Le projet Mon histoire, notre histoire, mis en place par la Maison de la Famille des Maskoutains (MFM), a permis à cinq adolescents de la région de Saint-Hyacinthe, Helen, Juan, Jeanne, Shahed et Japheth, de s’exprimer quant à leur histoire d’immigration. Cette prise de parole touchante et nécessaire a été captée par Hernán Restrepo, un homme passionné et impliqué, lui aussi immigrant depuis une vingtaine d’années.

Hernán a quitté la Colombie le lendemain du jour où ses parents lui ont annoncé qu’ils devaient fuir leur pays natal pour des raisons de sécurité. Sans trop avoir le temps de faire ses adieux ni de comprendre ce qui se passait, Hernán est venu s’installer au Québec. Ce sont les intervenants de la Maison de la Famille des Maskoutains qui l’ont accueilli à Saint-Hyacinthe. Hernán a toujours senti que ceux qui y travaillent sont extrêmement dévoués et vont bien au-delà du mandat qui leur est confié. C’est d’ailleurs pourquoi il a choisi de s’impliquer bénévolement dans ce projet qui le rejoint beaucoup. Il comprend ce par quoi les jeunes sont passés.

___ « Avant ce projet, j’ai fait beaucoup de bénévolat. »

__ « C’est plus [l’idée de] la MFM, car moi, je travaillais plus l’angle ou la touche choisie pour le contenu des vidéos. J’avais carte blanche. »

S’exprimer haut et fort pour se faire comprendre

À son arrivée au Québec, Hernán ne connaissait personne et, venant d’un pays plus patriarcal, il n’a jamais eu la chance de parler de comment il se sentait avec ses parents. Il croit même avoir vécu une dépression suivant son arrivée, mais n’a jamais pu en discuter avec ses parents puisque la santé mentale est tabou dans la culture colombienne. C’est l’une des raisons pour lesquelles il trouve important que ces jeunes issus de l’immigration puissent parler haut et fort de ce qu’ils ont vécu afin de s’entraider et de se faire comprendre.

Ce que Hernán et l’équipe de la MFM ont voulu faire avec ce projet est d’abord de montrer aux nouveaux arrivants qu’ils ne sont pas seuls dans cette situation. Ils sont dans un pays sécuritaire et propice à leur épanouissement tout en ayant la liberté de se créer de nouveaux rêves et de les réaliser.

Par le biais de ce projet, Hernán souhaitait aussi démontrer aux personnes moins ouvertes d’esprit que les immigrants ne sont pas si différents d’eux et qu’avant de les juger, ils devraient être plus compréhensifs. « Donnez-nous le temps et l’espace pour avoir une belle intégration », demande Hernán. Les immigrants doivent prendre le temps de se rebâtir une confiance. S’ils n’apprennent pas immédiatement le français ou qu’ils mettent plus de temps avant de se trouver un travail, c’est parce qu’ils ont besoin de cette période d’adaptation suite à l’immense changement qu’ils ont vécu.

Une belle évolution tout au long du projet

Lorsque le projet a débuté, les jeunes étaient très timides et n’osaient pas beaucoup parler. Une confiance s’est ensuite installée et ils ont commencé à se confier davantage. Hernán n’a toutefois pas voulu mettre en lumière les événements tragiques que les jeunes ont vécus pour ne pas attirer la pitié. Il souhaitait trouver un équilibre en donnant l’information pertinente pour partager leur vécu tout en s’assurant qu’ils ne soient pas perçus comme des victimes. Cependant, en entendant leur histoire, on comprend rapidement que ces jeunes ont eu un parcours très difficile.

Hernán conclut ce projet avec une dernière vidéo pour demander aux jeunes ce qu’ils retirent de leur expérience. Pour le vidéaste, il est clair que ce projet lui a permis de grandir et de remettre en perspective ce qu’il a vécu lors de son immigration. « Ce que j’aimerais que les gens se souviennent, c’est que c’est possible de passer par-dessus ce genre d’épreuves et que le succès n’est pas une question d’argent, mais plutôt d’aimer ce que l’on fait et de s’épanouir au quotidien. »

Vous pouvez voir ou revoir les vidéos mettant en vedettes les cinq jeunes sur la page Facebook ou YouTube de la Maison de la Famille des Maskoutains.