Culture

Des écrivains de la région à l’honneur

De gauche à droite : Gilles Garand, président par intérim de Culture Montérégie, Sylvie Massicotte, finaliste, Pierre Ouellet, lauréat, et Céline Lavallée, du Conseil des arts et des lettres du Québec. Crédit photo : Valérie Provost

Le 27 mars dernier, Culture Montérégie  réunissait artistes, travailleurs culturels et élus de la Montérégie afin de remettre, entre autres, le Prix du CALQ – Créateur de l’année en Montérégie.

Le lauréat : Pierre Ouellet

Le lauréat, Pierre OuelletRomancier, poète et essayiste, Pierre Ouellet a reçu de nombreuses récompenses au fil de sa carrière. Son roman Légende dorée a reçu le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec; son recueil de poésie Dépositions, le Prix du Festival international de poésie de Trois-Rivières; le Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie essai lui a été décerné à deux reprises pour À force de voir. Histoire de regards (2005) et Hors-temps. Poétique de la posthistoire (2008). En 2015, le prestigieux prix Athanase-David couronnait l’ensemble de son œuvre.

Résidant à Saint-Jean-sur-Richelieu depuis 2004, son engagement dans la région a été reconnu en 2017 par le Prix Hommage du Comité culturel du Haut-Richelieu. Membre de l’Académie des lettres du Québec et de la Société royale du Canada, Pierre Ouellet a obtenu un poste de professeur à l’UQAM en 1989. Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en esthétique et poétique de 2002 à 2016, il a pris sa retraite de l’enseignement en janvier 2016, mais poursuit son travail d’écriture et de recherche. En 2017, il était d’ailleurs chercheur invité à l’Université Sorbonne-Nouvelle à Paris.

« Les membres du comité de sélection du Conseil ont souligné le parcours riche et foisonnant d’un écrivain qui ne s’est jamais cantonné dans un genre, passant du roman à l’essai ou de la poésie à la nouvelle avec autant de rigueur que d’inventivité. La profondeur de sa réflexion ainsi que la grande qualité de ses œuvres en font un pilier de la littérature québécoise », a mentionné Céline Lavallée, membre du Conseil.

 «L’essai me permet d’approfondir une question d’ordre philosophique, dit Pierre Ouellet. Il m’arrive aussi de m’intéresser davantage à la musicalité de la phrase ou aux ruptures de ton. Le travail sur le poème prend alors toute son importance. Le roman, c’est la plaque tournante. Je peux y mettre du réflexif, du lyrique et du narratif. C’est le genre qui offre peut-être le plus de liberté parce qu’il peut conjuguer plusieurs approches.»

Au moment de recevoir le prix du Créateur de l’année en Montérégie, Pierre Ouellet expliquait : « Ce prix-là a une valeur particulière pour moi. C’est un prix qui provient de mon milieu de vie. J’ai l’impression que ce sont mes voisins qui me donnent ce prix, ces gens qui cohabitent cette région qui continue de m’inspirer. »  

Les finalistes : Mathieu Blais et Sylvie Massicotte

Deux autres écrivains étaient finalistes pour l’obtention du Prix du CALQ: Mathieu Blais, de Longueuil, et Sylvie Massicotte, de Saint-Bernard-de-Lacolle. Depuis 2005, Mathieu Blais, enseignant en littérature au Cégep Édouard-Montpetit, a publié neuf livres, tant de la poésie que des romans, chez Leméac, Triptyque et Trois-Pistoles. 

De son côté, Sylvie Massicotte, a publié six recueils de nouvelles chez L’instant même, un récit chez Leméac et neuf romans jeunesse à la Courte Échelle, où elle a été directrice littéraire de la collection Poésie. Également parolière, ses mots ont été chantés par Diane Dufresne, Claire Pelletier, Isabelle Boulay, Breen Leboeuf, Luce Dufault et bien d’autres.

De gauche à droite : Gilles Garand, président par intérim de Culture Montérégie, Sylvie Massicotte, finaliste, Pierre Ouellet, lauréat, et Céline Lavallée, du Conseil des arts et des lettres du Québec. Crédit photo : Valérie Provost