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JEANNOT CARON SE LANCE

Les réactions de Sylvie Adam
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Il y pensait depuis longtemps. Il avait même songé à se présenter à la mairie. Mais c’est finalement comme candidat au district Cascades que Jeannot Caron fera le saut en politique municipale en novembre prochain.

Jeannot Caron. (Photo: Paul-Henri Frenière)

L’annonce a été faite le 4 juin dernier aux abords du marché public, en plein cœur du centre-ville de Saint-Hyacinthe.

Devant un groupe composé majoritairement de personnes issues du milieu communautaire, Jeannot Caron a expliqué les motivations qui l’ont amené a posé ce geste.

Étant membre actif du Comité des citoyens et des citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain, il est évident que les considérations écologiques sont au centre de ses préoccupations.

L’amélioration de la qualité de l’eau de la rivière Yamaska s’est avérée la source d’un engagement qu’il entend poursuivre. Il tient également à la revitalisation de la promenade Gérard-Côté qui borde la rivière. Il promet que d’ici une quinzaine d’années, le quartier retrouvera sa plage d’autrefois.

Jeannot Caron croit que chaque citoyen a droit à un logement salubre. Ainsi, il plaide pour que la ville se dote d’outils adéquats pour remédier, entre autres, aux problèmes engendrés par les punaises de lit.

Le futur candidat au poste de conseiller municipal réside depuis 19 ans dans le district électoral qu’il entend représenter. De plus, il siège au conseil d’administration des Loisirs Christ-Roi. Il affirme bien connaître les besoins des gens du milieu.

Depuis quelques années, Jeannot Caron s’implique auprès de quelques organismes communautaires, notamment ceux qui sont reliés à la santé mentale. Ayant lui-même vécu certains problèmes dans une vie antérieure, il est devenu particulièrement sensible à cette réalité.

Il fait partie du conseil d’administration de Contact Richelieu-Yamaska, un organisme maskoutain spécialisé dans la gestion de crises. Cet engagement l’a amené à se pencher sur le problème de l’itinérance vécu à Saint-Hyacinthe, entre autres choses.

Il participe également à l’organisation de certains événements ponctuels, tels la Nuit des sans-abri et les Grands délires créatifs, une concertation annuelle des organismes maskoutains voués à la santé mentale.

Un jugement sévère

Au cours du dernier mandat du maire Claude Bernier, Jeannot Caron s’est présenté à plusieurs reprises à la période de questions précédant les séances du conseil. Ses interventions portaient notamment sur des problèmes touchant l’environnement.

Visiblement, il porte un jugement sévère sur l’actuelle administration municipale. Il compare la tâche à accomplir pour redresser la situation à celle qui a suivi l’incendie majeur qui a pratiquement rasé toute la ville en 1876, rien de moins.

Ce désastre avait amené les Maskoutains à s’unir pour reconstruire leur ville. La devise de la municipalité avait alors été changée pour «Nous revivons par amour et courage ». « Le district Cascades revivra par amour et courage », c’est l’appel qu’il a lancé à son auditoire.

Jeannot Caron estime enfin que l’hôtel de ville a besoin de « sang neuf ». « Sylvie Adam devrait imiter le maire Claude Bernier qui a annoncé qu’il ne se représentait pas. Après 16 ans, je pense qu’elle a fait son temps! » a-t-il déclaré en réponse à la question d’un journaliste.

Les réactions de Sylvie Adam

Quelques minutes après l’annonce de Jeannot Caron, MOBILES a rencontré l’actuelle conseillère du district, Sylvie Adam, pour obtenir ses réactions.

Sylvie Adam. (Photo: Paul-Henri Frenière)

« Du sang neuf, ça peut coûté cher, a-t-elle déclaré. Les nouveaux conseillers arrivent souvent avec de gros projets coûteux, des projets que la ville n’a pas nécessairement les moyens de se payer. »

Questionnée à l’effet qu’elle devrait peut-être laisser sa place après quatre mandats consécutifs, comme le suggère Jeannot Caron, Sylvie Adam précise qu’elle était très jeune lorsqu’elle a été élue pour la première fois en 1996.

Aujourd’hui dans la jeune cinquantaine, elle estime avoir encore beaucoup d’énergie à donner à son quartier et à sa ville. Parmi les projets auxquels elle entend participer, il y a le Chantier centre-ville qui définira les grandes orientations de ce secteur important de la municipalité.

Elle précise que les membres en seraient le maire, deux conseillers municipaux (dont elle-même) et les présidents de la Société de développement du centre-ville et de la Corporation de développement commercial. Étrangement, aucun représentant du secteur communautaire, ni du milieu culturel ne ferait partie du groupe. « Ils se grefferont une fois que les orientations seront prises » a-t-elle précisé.

Au chapitre des réalisations au cours de ses quatre mandats, Sylvie Adam souligne sa participation à l’Office municipal d’habitation qu’elle a beaucoup appréciée, notamment pour le réaménagement de la Terrasse du Patro.

Elle est particulièrement fière, aussi, du tout nouveau Centre communautaire Christ-Roi et des terrains de tennis adjacents où se déroule à chaque année un tournoi d’importance.

Enfin, Sylvie Adam ne semble pas craindre outre mesure la venue de Jeannot Caron dans la course. « À chaque élection j’ai eu des adversaires, dit-elle, et je ferai comme à chaque fois, je vais travailler fort durant la campagne. J’espère seulement que cela se fera dans le respect »

Au dernier scrutin municipal, en 2009, Sylvie Adam avait obtenu 41,9% des votes. Elle faisait face à trois adversaires : Brigitte Delisle (28,6%), Roger Lafrance (17,3%) et Claude Bellavance (12,2%).