Culture

Sous les toits du monde : la crise de l’accès au logement vue par le théâtre Parminou

Ce « docu-théâtre fictif » a été créé par le théâtre Parminou, en collaboration avec le FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement urbain) et le RCLALQ (Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec), et mis en scène par Hugo Turgeon. Photo : Sophie Brodeur

Dans la salle du Parvis du Vieux Clocher, à Saint-Hyacinthe, étaient réunies, le 4 novembre dernier, plusieurs personnes préoccupées par la crise du logement dans notre région afin d’assister à la représentation de la pièce Sous les toits du monde. Le député de Saint-Hyacinthe—Bagot, Simon-Pierre Savard-Tremblay, a d’abord pris la parole pour témoigner de son indignation face à la situation désolante et toujours grandissante du manque de logements dans notre région. Il a même interpellé Marijo Demers et André Beauregard, alors aspirants à la mairie, à travailler ensemble pour trouver des solutions à cette triste situation, et ce, de toute urgence.

Ce « docu-théâtre fictif » a été créé par le théâtre Parminou, en collaboration avec le FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement urbain) et le RCLALQ (Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec), et mis en scène par Hugo Turgeon. Photo : Sophie Brodeur

Ce « docu-théâtre fictif » a été créé par le théâtre Parminou, en collaboration avec le FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement urbain) et le RCLALQ (Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec), et mis en scène par Hugo Turgeon. Grâce au soutien du ministère de la Famille, ce spectacle fait l’objet d’une tournée dans 13 municipalités du Québec, question de sensibiliser et d’informer les gens au problème d’accès au logement qui prend de plus en plus d’ampleur ces dernières années un peu partout dans la province.

Deux comédiennes et un comédien incarnent différents rôles : une locataire victime d’intimidation, un propriétaire mesquin et profiteur, une locataire immigrante coincée avec sa fille dans un logement infecté de punaises, un animateur télé, une travailleuse communautaire… Dans un décor minimaliste, à l’aide de quelques accessoires, les personnages prennent vie, les situations se chevauchent, ajoutant au drame en intensité.

L’auteur qualifie son texte de « coup de poing », ce qui est tout à fait juste : il ne laisse personne indifférent. L’émotion était palpable dans la salle ; tous reconnaissaient des scènes semblables vécues ici ces derniers mois : les évictions, les démolitions d’immeubles au profit de condos de luxe au cœur du centre-ville, etc. Hélas, combien de pétitions, de publications d’articles, de présences au conseil municipal, de manifestations se sont avérées vaines ? Les citoyens se sentent bien impuissants devant ces rapports de forces inégaux. Heureusement, il existe des organismes communautaires, comme Logemen’mêle, qui œuvrent sur le territoire de la MRC des Maskoutains pour soutenir les personnes victimes de situations semblables. C’est là le message de la pièce : allez chercher de l’aide, ne restez pas dans l’ombre, ensemble, nous sommes plus forts.

Maintenant que l’issue des élections est connue, reste à voir si les élus/élues sauront faire mieux que dans leur précédent mandat pour mettre un frein à ce fléau qui touche, malheureusement, les plus démunis et les plus vulnérables d’entre nous. Rappelons que Saint-Hyacinthe est devenue la pire ville en matière de logement au Québec avec un taux d’inoccupation de 0,02 %.