Une semaine de célébration culturelle pour inaugurer la nouvelle bibliothèque T.A. Saint-Germain

Dans le cadre de la 27^e édition des Journées de la culture se tenait le 29 septembre dernier l’ouverture officielle de la nouvelle bibliothèque T.A. Saint-Germain. L’après-midi ensoleillé s’est révélé idéal pour les discours officiels à l’extérieur de même que pour la coupe du ruban inaugural. Le public venu nombreux a enfin pu découvrir cette nouvelle bibliothèque tant attendue.

L’ouverture officielle a lancé une semaine complète de célébrations qui ont misé sur l’engagement de tous les sens et qui ont présenté différents aspects de la nouvelle bibliothèque qui se veut un lieu rassembleur aux activités diversifiées et accessibles pour tous les publics.

Une semaine de célébrations

Les célébrations se sont déclinées de toutes sortes de façons, certaines auxquelles on pouvait s’attendre de la part d’une bibliothèque, d’autres plus surprenantes, notamment la présentation d’un spectacle de chorale, l’ouverture du laboratoire numérique, de même qu’une soirée de danse. Cette variété dans les activités a permis de toucher différents publics et de les amener sur place pour leur faire découvrir « leur » bibliothèque, un lieu convivial où il fait bon vivre.

J’ai eu la chance d’assister à l’ouverture officielle ainsi qu’à deux événements : le vernissage de l’exposition Les pôles se rassemblent et La table ronde des écrivains.

Les pôles se rassemblent

L’exposition Les pôles se rassemblent présente les œuvres de trois artistes membres de Courants Centre d’artistes. Cindy Lelaurin y présente des œuvres qui émanent d’un processus conceptuel qui évoque la perte de repères. Devant une toile qui représente un ours, elle explique : « J’ai peint avec un macérât naturel qui est photosensible et qui disparaîtra avec le temps, comme le monde du vivant ». Une autre œuvre représente un arc-en-ciel toujours en mouvement puisque des pigments humides y sont en compression entre deux vitres. « L’œuvre change constamment, comme la vie », dit-elle.

Pour sa part, Denise Camillo présente une peinture engagée qui parle d’environnement et de destruction. « À partir de photos de guerre, j’évoque et je dénonce le monde fou dans lequel on vit », dit l’artiste. Ses toiles sont à la fois figuratives et abstraites. On peut y voir un sujet reconnaissable, souvent solitaire, sur un fond abstrait et chaotique qui donne un pincement au cœur au spectateur et lui fait prendre conscience que ce qu’on voit sur ses toiles est non seulement possible, mais malheureusement réel.

Quant à elle, Françoise Falardeau, fine observatrice de l’humain, présente des monotypes introspectifs où un personnage éthéré est interrelié avec des formes organiques et de fines lignes d’encre noire, résultant en une œuvre contemplative dont la douceur et la délicatesse suscitent la réflexion. « C’est un processus lent, explique l’artiste, et chaque œuvre est unique. »

La table ronde des écrivains

Cette soirée animée par Sarah Villemaire présentait cinq auteurs maskoutains : Julie Royer, Josée Ouimet, Benoit Côté, Philippe Chagnon et Roxane Brouillard qui ont répondu avec enthousiasme aux questions de l’animatrice.

Plusieurs sujets ont été discutés durant cette soirée. Celui qui a retenu mon attention est : « Que vous inspire la bibliothèque ? ». Pour chaque écrivain, la bibliothèque revêtait une importance cruciale : lieu où la culture est disponible; magie et communauté; lieu de curiosité où on veut rester; maison, refuge qui change la vie; lieu où on découvre tout. La soirée s’est poursuivie avec toutes sortes de questions sur des sujets tels l’avenir du livre dans l’ère numérique et la démarche des écrivains.

Parions que notre nouvelle bibliothèque permettra aux usagers de tous les âges de cultiver leur curiosité, ainsi que leur intérêt pour la lecture et pour la culture.