À quand un nouvel écocentre pour Saint-Hyacinthe?

Où en est rendu le projet de relocalisation de l’écocentre à Saint-Hyacinthe? Ça fait déjà plus d’une dizaine d’années qu’il est soulevé publiquement à la Régie intermunicipale d’Acton et des Maskoutains. Son directeur général, Réjean Pion, l’admet d’emblée : le projet n’avance pas aussi rapidement que l’organisme le voudrait. La Régie est tributaire des démarches de la Ville de Saint-Hyacinthe.

Dans un premier temps, la Ville avait ciblé un terrain dans le même secteur de l’écocentre actuel, sur le site de l’ancien dépotoir de Saint-Joseph. Or, le décontaminer aurait entraîné des déboursés importants, incitant l’administration municipale à rechercher d’autres sites. Malheureusement, la recherche n’a pas donné de résultats, les sites potentiels ayant tous été abandonnés. La Ville est donc revenue à l’ancien dépotoir où elle étudie une nouvelle façon de capter les émanations provenant du sol.

« La Ville poursuit présentement ses démarches avec le ministère de l’Environnement pour étudier une nouvelle technologie d’aménagement », a confié Réjean Pion au Journal Mobiles.

Il faut dire que l’écocentre actuel aura bientôt 30 ans. À l’époque, la Régie était parmi les premières localités à implanter ce service. Or, les écocentres ont évolué depuis, tant dans leur aménagement que dans les services offerts.

Au sujet des heures d’ouverture, Réjean Pion rappelle qu’une troisième journée d’ouverture a été implantée il y a plusieurs années, mais elle s’est traduite par un achalandage accru des petits entrepreneurs qui, pourtant, n’ont pas droit au service, puisqu’il est réservé aux citoyens. Une expansion des heures d’ouverture fait donc face à cet enjeu, rappelle-t-il.

Ne pourrait-on pas ouvrir en hiver comme le font Granby et Drummondville? « On pourrait aller vers une ouverture en hiver, mais, pour y arriver, il faut avoir un aménagement adéquat, avec des équipements d’entretien comme des tracteurs et des bâtiments. »

L’ajout de nouveaux services serait difficile présentement. Réjean Pion rappelle que les frigos et autres appareils de réfrigération sont maintenant acceptés dans les écocentres. Ils s’ajoutent aux résidus de construction et de béton, aux pneus et aux appareils électroniques, entre autres. L’organisme poursuit les autres services qu’elle a implantés au fil des années, comme la collecte des tubulures acéricoles et les ateliers de sensibilisation dans le milieu scolaire.

« C’est vrai que le projet de l’écocentre avance moins vite qu’on l’aurait voulu, mais on travaille aussi sur tout le reste », conclut-il.