Environnement

Autonomik : un projet d’autopartage communautaire

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Avoir une automobile en libre-service dans chaque quartier de Saint-Hyacinthe, c’est l’objectif que s’est fixé l’organisme Autonomik qui vient d’être formé en Montérégie.

Jean-François Lessard et Chantal Goulet. Photo : Paul-Henri Frenière.« Autonomik s’est donné pour mission de favoriser la mobilité des personnes à faible revenu, des personnes vivant de l’isolement, des organismes ainsi que de la population en général tout en minimisant l’impact écologique des déplacements », explique Jean-François Lessard, agent de développement de la Corporation de développement communautaire (CDC) de Marguerite-D’Youville et porte-parole du projet.

Ce dernier était récemment de passage à Saint-Hyacinthe à l’invitation de la coordonnatrice de la CDC des Maskoutains, Chantal Goulet. Il effectue une tournée des principales villes montérégiennes afin de faire connaître cette initiative novatrice.

Une tarification abordable

La formule proposée s’apparente à celle de Communauto, à Montréal, quoique Autonomik s’adressera prioritairement aux organismes communautaires et à leurs membres.

Les véhicules seraient stationnés près des quartiers résidentiels et seraient accessibles sur le champ ou avec réservation. L’usager le louera par le biais d’une application mobile, par téléphone ou par internet.

Pour avoir accès au service, il en coûtera 3 $ de l’heure ou 30 $ par jour pour toute personne. À cela, il faudra ajouter 0,40 $ par kilomètre (les premiers 100 km), puis 0,10 $ par kilomètre. Le carburant et tous les frais seront inclus dans ces prix. La facture sera envoyée à la fin du mois.

Le véhicule sera déverrouillé à distance, à l’heure prévue, ou bien l’usager le débarrera lui-même à l’aide d’une application mobile. Il rapportera le véhicule à son point de départ à l’heure qu’il aura fixée au moment de la location.

« Les organismes communautaires et leurs clientèle à faible revenu seront tarifés de façon plus abordable. Les modalités exactes restent cependant à déterminer » précise Jean-François Lessard.

Un service écologique

En plus des économies financières, ce projet a une réelle portée écologique, selon son porte-parole. « Plusieurs études démontrent les retombées environnementales positives de l’autopartage. Chaque abonné régulier réduit ses émissions de CO2 de 1,2 tonnes par année comparativement à ce qu’il émettrait s’il était propriétaire. »

Évidemment, l’organisme vise à long terme de disposer de voitures électriques. « On espère se doter d’une flotte 100% électrique dès que les voitures auront une autonomie intéressante, précise Jean-François Lessard. Et mon petit doigt me dit que ça s’en vient vite. »

Ce dernier peut compter sur les conseils de Daniel Breton, coauteur du livre L’Auto électrique, hybride ou écoénergitique, paru récemment. Le résident de La Présentation était d’ailleurs présent à la rencontre. Tout comme Micheline Healy qui représentait le Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain.

Jean-François Lessard termine en précisant que Autonomik se distingue des autres services d’autopartage au Québec. « Nous ne sommes pas une compagnie privée. Nous sommes un organisme à but non lucratif administré par des groupes communautaires montérégiens. Les profits seront réinvestis pour faire croître l’entreprise. Chose certaine, il n’y a pas d’actionnaire qui se remplit les poche. Tout retourne à la communauté. » conclut-il.

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