Réhabilitation des Belles de Nuit

Certains se souviendront du club de danseuses « Les Belles de Nuit » qui opérait à l'angle des rues des Cascades et de la Concorde. Les plus vieux savent que la bâtisse, aux formes bizarroïdes, avait abrité auparavant la station de service « Supertest » durant plusieurs années.

Or, ce vestige du passé avait laissé des écoulements disons « indésirables », en l’occurrence des hydrocarbures qui ont contaminé les lieux. On a fait toute une mise en scène, dernièrement, pour annoncer que le site serait bientôt réhabilité pour y construire autre chose.

C'est le ministre de l'Environnement du Québec qui est venu en personne pour apporter la bonne nouvelle, flanqué de la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, et du maire Claude Corbeil. David Heurtel – qui est aussi ministre du Développement durable et de la Lutte contre les changements climatiques – a annoncé  que son gouvernement va contribuer pour une somme de 240 000 $ au projet de réhabilitation du terrain, soit presque la moitié du coût total évalué à 505 829 $.

«Je suis heureux de souligner la contribution financière du gouvernement du Québec à ce projet qui redonnera à la communauté un terrain d'une superficie de 517 mètres carrés. Une fois le terrain décontaminé, le projet permettra la revitalisation de la partie Est de la rue des Cascades qui constitue la principale artère commerciale du centre-ville», a déclaré le ministre Heurtel.

On avance également que le projet entraînera des retombées économiques importantes pour Saint-Hyacinthe et l'on précise qu'il y aura des surfaces de végétation. On a même prévu le recours aux technologies vertes du bâtiment afin de réduire la consommation d'énergie de façon tangible.

Il faut dire que la subvention gouvernementale provient du programme ClimatSol, un programme doté d'une enveloppe globale de 60 millions de dollars qui s'adresse aux municipalités désirant décontaminer des terrains. Les projets doivent cependant intégrer des éléments qui ont un impact « réel et mesurable » sur la réduction ou l'évitement des émissions de gaz à effet de serre et sur l'efficacité énergétique des bâtiments.

« Grâce au programme ClimatSol, les municipalités disposent de ressources supplémentaires pour réhabiliter les terrains contaminés. Elles peuvent ainsi concrétiser de nouveaux projets qui favorisent leur développement, tout en contribuant directement à l'atteinte des objectifs du plan d'action québécois contre les changements climatiques », a souligné le ministre.

Des visites en terre maskoutaine

David Heurtel a profité de son passage en terre maskoutaine pour visiter les installations de l'usine de biométhanisation qui a bénéficié, depuis 2009, d'octrois de plus de 20 millions de dollars du gouvernement québécois. Il a tenu à souligner, sur sa page Facebook, que Saint-Hyacinthe était la première ville du Québec possédant une telle usine qui transforme ses résidus organiques en énergie verte, « ce qui est utile et rentable pour la collectivité » a-t-il précisé.

Il s'est également entretenu avec les dirigeants de Intact Assurance,  la plus importante société d'assurance du Canada (automobile, habitation et entreprise). Il a été question, entre autres, du rôle que peuvent jouer les compagnies d'assurance face aux enjeux de la lutte contre les changements climatiques. « Entre 2006 et 2012, les demandes d'indemnités liées à des événements météorologiques extrêmes ont augmenté de plus de 650 % au Canada » a appris le ministre.