Paul-Henri Frenière
Un été fertile pour l’agriculture urbaine
Saint-Hyacinthe a connu un été fertile en projets d’agriculture urbaine. C’est la démonstration qu’en a faite, le 22 août dernier, le Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM).
Pendant qu’un violent orage grondait à l’extérieur, le président de l’organisme, Jacques Tétreault, était tout heureux de présenter les réalisations de son groupe durant la saison estivale.
Dès le printemps dernier, on a fabriqué six bacs en bois, contenant des plants de légumes et de fines herbes, qui ont été placés dans divers endroits de la ville. Ils s’ajoutaient aux quatre réalisés en 2016 dans le cadre du programme Les incroyables comestibles. « Notre initiative est définitivement en développement » a commenté Jacques Tétreault.
Au total, une vingtaine de ces contenants occupent maintenant divers endroits accessibles où tout le monde peut se servir. « On a eu une bonne participation de la population et en général, les gens ont été disciplinés » raconte Marc-Olivier Beaudry, qui a été embauché par le CCCPEM pour superviser les installations. Ce dernier étudie à l’Institut de technologie agroalimentaire en production horticole et ses services ont pu être financés grâce au programme Emploi d’Été Canada, ainsi que par la Table de Concertation en sécurité alimentaire de la MRC des Maskoutains.
Un jardin collectif au Patro
Par ailleurs, Jacques Tétreault a rappelé que depuis trois ans, le CCCPEM réalise un jardin collectif au complexe résidentiel du Patro de Saint-Hyacinthe. Le but de ce projet est d’initier des résidents à l’agriculture urbaine et rendre accessible la consommation d’aliments frais et de proximité. « Ce projet vise également le partage de connaissance, l’entraide et le développement d’un sentiment d’appartenance à son milieu de vie. Les récoltes sont distribuées auprès de tous les résidents » ajoute-t-il.
Marc-Olivier Beaudry, qui supervisait l’entretien du potager, a constaté encore une fois une bonne participation des citoyens. « Les enfants sont particulièrement intéressés par le jardinage, mais aussi par les insectes, a-t-il constaté. Ils me posent un tas de questions et ils apprennent beaucoup ».
Distribution de jardinières
Pour la cinquième année consécutive, toujours en association avec l’Institut de technologie agroalimentaire, le CCCPEM procède à la distribution de 50 jardinières de type mini-potager à des organismes communautaires qui les offrent à leur tour à leurs clientèles.
Le but de ce projet est de sensibiliser la population à l’utilisation de leurs espaces verts et balcons pour jardiner et mieux s’alimenter. De plus, on souhaite donner l’opportunité à des personnes à faibles revenus d’embellir leur balcon et de goûter à des petits fruits et légumes frais tout au long de l’été.
Une vision élargie de la société
C’est donc avec une grande fierté que Jacques Tétreault a souligné ces réalisations en matière de jardinage urbain. « Il va de soi que l’intérêt grandissant des citoyens, petits et grands, stimulera le CCCPEM à propager encore et encore cette pratique qui, soulignons-le en guise de conclusion, comporte de nombreux avantages pour les villes et ses citadins. »
Enfin, le président a constaté que la vision de son organisme avait évolué avec le temps. « Bien sûr, notre priorité demeure la protection de notre environnement et nous menons toujours des actions en ce sens. Mais avec le temps, nous avons établi de nombreux contacts avec les écoles et les organismes communautaires, ce qui nous amène à élargir notre vision et à avoir une sensibilité particulière envers l’éducation et la pauvreté » a conclu Jacques Tétreault.
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