Paul-Henri Frenière
YAMASKA : LE TEMPS D’AGIR
Depuis le temps qu’on en parle, le moment serait-il venu de poser des gestes concrets pour l’assainissement de la rivière Yamaska ? C’est du moins l’intention des États généraux sur la Yamaska présentés officiellement aux medias la semaine dernière.
On se rappellera que l’été dernier, l’ancien ministre de l’Environnement, Pierre Arcand, avait annoncé que des états généraux sur la rivière Yamaska se tiendraient au cours des prochains mois, octroyant du même coup une subvention de 20 000 $ à l'Organisme de bassin versant (OBV) de la Yamaska pour leur organisation.
Dans son allocution livrée dans un hôtel de Saint-Hyacinthe, le président et directeur de l’OBV Yamaska, Sylvain Michon, a précisé les objectifs de la démarche.
« Le plan d’action du bassin versant a permis certaines améliorations de la qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques, mais force est de constater que nous devons aller plus loin. »
« Les États généraux mèneront à un plan d’action concerté, version 2.0, proposant des solutions plus audacieuses. Le milieu est prêt à se prendre en main et, avec le soutien du gouvernement du Québec, nous souhaitons nous doter des moyens de nos ambitions » a déclaré Sylvain Michon.
Une approche 2.0
Lorsque le président parle d’une « version 2.0 » d’un plan concerté, il fait référence à une approche résolument axée sur l’internet pour rejoindre et informer la population.
Ainsi, ils ont fait appel à une agence de communication pour réaliser un site web (urgenceyamaska.net) sur lequel on retrouve, entre autres, un document de consultation très élaboré sur l’état des faits.
Question de résumer et de vulgariser l’imposante masse de données sur la situation désastreuse de « l’affluent le plus pollué du fleuve Saint-Laurent », on y propose une vidéo dont la narration est faite par Christian Vanasse.
Bien sûr, le milieu agricole est pointé du doigt comme cause importante de pollution de l’eau, mais l’on vise également le secteur industriel et aussi résidentiel.
« En 2009, il était estimé que 40% des installations sanitaires privées n’étaient pas conformes aux normes en vigueur. Certaines étaient désuètes ou en mauvais état, d’autres déversaient leurs eaux usées directement dans un cours d’eau » affirme-t-on.
Autre révélation surprenante, il est dit dans la vidéo que « Près de 40% des infections intestinales (de type giardiase), recensées sur notre territoire, seraient liées à la consommation de l’eau provenant de l’aqueduc ». Rien de rassurant.
On demande donc à la population de s’impliquer. Comment ? En signant une déclaration que l’on retrouve sur le site web, mais aussi dans les bureaux des 90 municipalités du bassin versant de la Yamaska. On vise à recueillir au moins 30 000 signatures, mais il n’est pas précisé à qui sera remise la déclaration.
Un concours pour les jeunes
Des ateliers de travail ont eu lieu au cours du mois de janvier. Les trois chantiers prioritaires qui furent retenus sont les défis agricoles, les défis municipaux et urbains et la protection des milieux naturels et humides. Un « grand rassemblement » est prévu pour le 24 mai prochain dans un lieu qui sera dévoilé éventuellement.
Lors de ce rassemblement, les participants pourront voir des photos prises par des jeunes de 12 à 17 ans dans le cadre d’un concours organisé par Bernard Valiquette, animateur au secondaire et photographe.
Toutes les écoles secondaires, publiques et privées, ainsi que les Maisons des jeunes des régions concernées ont été interpellées. En soumettant les photos et les textes d’ici le 26 avril prochain, les récipiendaires pourront se partager 1 500 $ de bourses.
Tous les détails du concours sont disponibles à urgenceyamaska.net/concours.
Re: YAMASKA : LE TEMPS D’AGIR
Je tiens à vous félicitez de votre approche . bravo