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Coup de chapeau à nos enseignants

Marie-Christine Sergerie Enseignante en francisation au Centre de formation des Maskoutains (CFM)

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Patrice Dufour, président de Les Produits Sanitaires Lépine, a suggéré au Journal Mobiles de donner le coup de chapeau aux professeurs. Étant impliqué et père de jeunes enfants, il considérait que c’était la moindre des choses de souligner leur travail exceptionnel.

En mars dernier, les enseignants et leurs élèves sont revenus de la semaine de relâche sans se douter de ce qui allait se produire, à peine quelques jours plus tard. Malgré les incertitudes et les nombreux changements des derniers mois, un élément demeure inchangé : le dévouement des enseignants envers leurs élèves. Leurs apprentissages et leur réussite restent au cœur des priorités des enseignants.

Ce mois-ci, découvrez le portrait de deux enseignants de Saint-Hyacinthe qui reflètent la passion et le dévouement de leurs nombreux collègues.

Marie-Christine Sergerie

Enseignante en francisation au Centre de formation des Maskoutains (CFM)

Marie-Christine est enseignante en francisation, au Centre de formation des Maskoutains (CFM), auprès d’un groupe composé d’élèves âgés de 18 à 66 ans. Les cours de francisation sont, en temps normal, offerts sous forme d’enseignement magistral complet, à raison de six heures de cours par jour. Ainsi, il s’agit d’études à temps plein, mais l’horaire des élèves peut être adapté selon les réalités de chacun.

Marie-Christine Sergerie  Enseignante en francisation au Centre de formation des Maskoutains (CFM)

Lorsque la crise a débuté, en mars, ce fut d’abord un gros casse-tête. La francisation passe principalement par l’oral, et il n’y a pas de cahiers d’apprentissage. Plusieurs élèves du groupe n’avaient pas d’ordinateur, seulement un téléphone. Ceux-ci devaient donc apprendre à utiliser adéquatement la technologie, bien que la barrière de langage est plus difficile via un écran.

Marie-Christine et ses collègues ont mis en place un groupe Facebook, un horaire de cours, des capsules vidéo et des devoirs quotidiens. Près de 150 élèves ont joint le groupe et ont pu suivre les cours souhaités, recevoir des devoirs le matin et participer à des discussions de groupe sur l’heure du dîner.

Malgré les réalités personnelles de chaque élève et les défis de conciliation famille et école tant pour les élèves que pour les enseignants, Marie-Christine se dit fière et reconnaissante du travail accompli avec ses collègues et de l’engagement de ses élèves. Les élèves qui ont participé virtuellement, durant ces nombreuses semaines, étaient présents par désir d’apprendre, puisqu’il n’y avait pas d’examens.

De retour en classe depuis le mois d’août, Marie-Christine indique que, malgré les inquiétudes quotidiennes, le groupe respecte les mesures sanitaires et collabore. La formation en présentiel est essentielle pour favoriser les apprentissages en francisation, et les élèves sont reconnaissants des efforts déployés. Le taux d’absentéisme est très bas.

Malgré le contexte incertain et la réalité actuelle, il y a une certitude qui demeure : Marie-Christine et ses collègues peuvent être fiers du travail réalisé et avoir le sentiment du devoir accompli. En quelque temps, ils se sont adaptés et ont pu poursuivre leur enseignement auprès d’élèves motivés et intéressés. C’est assurément une expérience enrichissante pour les enseignants et les élèves !

Pierrot Gagnon

Enseignant en psychologie et en éducation spécialisée au Cégep de Saint-Hyacinthe

Du côté de Pierrot Gagnon, enseignant au Cégep de Saint-Hyacinthe, le changement a été drastique. Chacun de ses collègues a expérimenté ses propres outils et méthodes. Certains ont utilisé Zoom, Teams ou encore Facebook, d’autres ont présenté des cours en temps direct ou en différé.

En mode urgence et adaptation, l’objectif demeurait de permettre aux élèves de terminer leur session et d’avoir la possibilité d’acquérir les compétences nécessaires au cours. La qualité de l’enseignement et des travaux est demeurée la même, mais la quantité de travail a, quant à elle, été revue à la baisse.

Parmi les nombreux défis rencontrés, celui de réinventer les manières de rejoindre les étudiants un à un — par exemple, ceux qui éprouvaient davantage de difficultés scolaires — était nécessaire, a expliqué Pierrot. En présentiel et en virtuel, les réflexes pour interpeller les élèves et les manières d’entrer en contact avec eux sont différents. Ainsi, les échanges par messagerie du Cégep étaient nombreux. Certains enseignants misaient sur les rencontres virtuelles en plus petits groupes.

Le printemps a nécessité des efforts afin d’adapter la pédagogie pour limiter la théorie. Du jour au lendemain, les enseignants du Cégep ont dû revoir leur plan de cours, le réévaluer et le recommencer en entier.

Essoufflés et malgré un sentiment de « fin de session » constant, ils ont réussi à se rendre à l’été. Ce fut l’occasion de prendre du temps entre collègues pour échanger sur les trucs, les bons et les moins bons coups de chacun, afin de mieux se préparer à la rentrée, en août. Une collaboration importante qui, mélangée aux connaissances acquises au printemps, a permis une meilleure maîtrise des outils et un plan de cours encore plus adapté à la situation.

Coup de chapeau à nos enseignants

Durant les derniers mois, les enseignants, déjà travaillants et passionnés, ont fait preuve d’un grand niveau de créativité et ont su déployer beaucoup d’énergie pour accompagner les élèves dans leurs apprentissages et leur réussite. Soulignons l’engagement et le professionnalisme des enseignants à travers le travail remarquable qu’ils réalisent en ces circonstances exceptionnelles !