Paul-Henri Frenière
Chantal Goulet voulait débattre devant les gens d’affaires
Déçue par l’annulation du débat organisé par la Chambre de commerce, la candidate à la mairie Chantal Goulet a convoqué les médias à un point de presse devant les locaux de l’organisme le 24 octobre dernier.
« J’étais fière d’avoir l’opportunité d’y exposer ma vision économique et j’étais impatiente d’en débattre avec le maire sortant Claude Corbeil », a déclaré Chantal Goulet qui estime que les occasions d’exprimer publiquement ses idées sont rares.
En effet, la seule autre confrontation prévue à l’agenda aura lieu dans la soirée de jeudi, le 26 octobre, au sous-sol de la cathédrale.
La Chambre de commerce comptait aborder quatre thèmes lors de ce débat, dont celui de la vie municipale.
« J’aimerais mettre de l’avant une démocratie participative en phase avec les besoins de la population, avance Chantal Goulet. Il m’apparait fondamental de rencontrer les gens pour être en totale cohérence avec l’essentielle valeur de transparence que je préconise. »
« J’entends également mettre sur pied des comités consultatifs, avec un nombre de femmes et de jeunes représentatifs de notre communauté, pour entendre leurs préoccupations » ajoute-t-elle.
Afin d’accorder un meilleur rayonnement des artistes maskoutains, madame Goulet vise à doter la ville d’une politique d’acquisition d’œuvres d’art qui soit équitable pour les artistes et artisans.
Pour favoriser une prise de décision libre et éclairée des élus, elle compte mettre en œuvre une règle de transmission de toutes les informations à l’intérieur de délais convenables. « Et cet engagement ne sera pas négociable » précise-t-elle. Elle entend également adopter une politique pour une analyse en profondeur de la révision du budget, de la dette et du mode de taxation.
La rivière Yamaska et la biométhanisation
Les enjeux liés à la rivière Yamaska constituaient un autre thème envisagé. Chantal Goulet croit que des organisations comme le Comité des citoyens et des citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM) doivent être consultées car leur expertise est reconnue à l’échelle du Québec.
Au sujet de la biométhanisation, Chantal Goulet estime qu’il règne actuellement un silence troublant. « Dans le cadre du débat, j’aurais souhaité entendre monsieur Corbeil sur ce dossier car j’ai certaines craintes quant au coût de ce projet et son aboutissement dans des délais raisonnables », a-t-elle spécifié.
L’environnement d’affaires
Un autre thème portait sur le développement industriel, commercial et domiciliaire. Madame Goulet aurait alors affirmé l’importance majeure de l’agriculture en ce qui a trait à l’économie de notre milieu et des liens à consolider avec la MRC des Maskoutains.
« Quant au thème portant sur l’environnement d’affaires, je préconise, en partenariat avec les acteurs du milieu, la consolidation du bassin de main d’œuvre et favoriser l’émergence de projets de réinsertion socioprofessionnelle » avance-t-elle.
De plus, elle entend harmoniser le transport collectif par une offre bonifiée de navettes gratuites, fréquentes et régulières avec des horaires respectueux des heures travaillées et les horaires des étudiants.
Elle compte également mieux soutenir la mission de Forum-2020 pour l’intégration des immigrants économiques. Elle veut aussi intervenir auprès de l’industrie pour que le taux horaire soit rehaussé à 15.00$ dans les meilleurs délais et envisage que les stagiaires du Quartier des études supérieures soient rémunérés afin de maximiser la rétention d’une main-d‘œuvre qualifiée.
Le centre-ville
En ce qui a trait centre-ville, Chantal Goulet estime qu’il a manqué « beaucoup d’amour » ces dernières années.
Elle affirme avoir écouté « avec attention et intérêt » les commentaires et les inquiétudes des commerçants, des citoyens et des citoyennes. À la lumière de sa consultation, elle s’engage à retirer les horodateurs, à veiller au réaménagement de la promenade Gérard-Côté et à requalifier le centre-ville comme un vaste lieu de rassemblement.
Elle aimerait créer des circuits touristiques en collaboration avec les organismes du milieu, évaluer l’opportunité de transformer une partie de la rue Des Cascades en voie piétonne et améliorer les parcs du secteur pour le bénéfice des familles et des enfants.
Constatant le nombre de locaux vacants au centre-ville, elle veut inviter les entreprises liées à l’alimentation à les occuper.
« Notre centre-ville mérite qu’on s’y attarde. Le terrain vacant situé face au marche-centre pourrait devenir un haut lieu de la citoyenneté et cet immeuble en devenir permettrait, entre autres, la culture d’un potager sur le toit, l’inclusion d’un café citoyen dont la principale vocation serait la réinsertion socioprofessionnelle des personnes éloignées du marché de l’emploi » préconise-t-elle.
Elle y verrait une programmation axée sur le partage des savoirs, notamment par des ateliers de cuisine offerts par des chefs du milieu, des ateliers d’art thérapie avec des organismes ayant développé cette approche, des ateliers sur les droits et responsabilités des travailleurs en collaboration avec les organismes du milieu.
Enfin, la candidate à la mairie prône « une vision du développement économique qui s’inspire de l’humain dans un environnement vivant et en mouvement qui est aussi réaliste que réalisable. Ensemble, nous pouvons le faire », a conclu Chantal Goulet.
Bienvenue à la mairie
Bravo pour votre détermination et bienvenue dans le débat municipal. Voir dans un même texte, les mots démocratie, transparence et comités consultatifs, est presque irréel. Cela fait des années que les citoyens de Saint-Hyacinthe vivent dans la grisaille. Ce brouillard empêchent certains de voir notre assez triste réalité. Un peu de sang neuf à tous les niveaux nous seraient grandement salutaire. Chantal Goulet, Jeannot Caron, Danielle Pelland… de la musique à mes oreilles… vivement le 5 novembre!
le centre-ville……
Bonjour! Ma famille et moi venons de déménager en juin dernier dans le secteur St-Joseph. Étant native du Saguenay, je voulais me rapprocher de la campagne puisque nous habitions la région montréalaise depuis 16 ans. St-Hyacinthe est une très belle ville. Mais quelle tristesse de voir les commerces fermés un à un au centre-ville. L’été c’est un endroit magnifique. J’aime aller encourager les commerçants. Mais je voudrais attirer votre attention sur les itinérants qui remontent le pont Bouchard et qui viennent fouiller dans nos poubelles jusque sur l’avenue Saint-Luc. On se croirait à Montréal. Et pour m’être promené sur la Promenade, c’est rendu dangereux à certains endroits. Quel dommage que ce soit laissé à l’abandon…… Moi je vote pour du changement !!