Politique

Simon-Pierre Savard-Tremblay sollicite un 3e mandat

Le député Simon-Pierre Savard-Tremblay s’oppose à l’idée de libéraliser le commerce interprovincial, affirmant que ce serait aller à l’encontre des intérêts du Québec. Photo Roger Lafrance

C’est sur fond de crise que le député sortant de Saint-Hyacinthe-Bagot, Simon-Pierre Savard-Tremblay, sollicitera un 3e mandat aux prochaines élections fédérales.

« Mon équipe et moi avons démontré notre capacité à affronter les crises, qu’il s’agisse de la pandémie, de l’occupation du centre-ville d’Ottawa, de la crise des passeports ou des défis liés aux relations commerciales internationales. Nous avons toujours été présents pour les citoyens, les organismes communautaires et les entreprises de la région, et nous continuerons de l’être. »

Le député du Bloc Québécois a été élu une première fois en 2019, puis réélu en 2021. Au cours du dernier mandat, il était le porte-parole du Bloc en matière de commerce international.

Comme il l’avait écrit dans sa lettre ouverte publiée dans le Mobiles de février, Simon-Pierre Savard-Tremblay plaide la méfiance envers le gouvernement canadien face à la menace tarifaire du gouvernement américain.

« Face à une crise comme celle que l’on vit, il est normal de se ranger derrière le gouvernement, a-t-il admis. Demandons-nous si Ottawa est véritablement digne de confiance. Ottawa a toujours profité des crises pour centraliser davantage et pour accentuer son unitarisme. »

Pour appuyer ses dires, il cite la défaite des Patriotes en 1840, les deux grandes guerres avec l’imposition d’impôts aux citoyens, ou les deux référendums où Ottawa en a profité pour rapatrier la Constitution et revoir ses transferts aux provinces.

Face aux tarifs américains, de nombreuses voix se sont élevées pour éliminer les barrières économiques entre les provinces canadiennes et augmenter le commerce interprovincial. Là aussi, le député s’oppose à cette volonté de libéraliser les échanges à l’intérieur même du pays.

« La suppression des barrières économiques entre les provinces ferait figure de cheval de Troie », affirme-t-il, soutenant que le gouvernement fédéral en profiterait pour relancer des projets comme la construction d’un oléoduc pour exporter le gaz naturel des provinces de l’Ouest ou s’attaquer aux mesures québécoises pour protéger les travailleurs ou l’exercice de certaines professions.

Simon-Pierre Savard-Tremblay est d’avis que le Bloc Québécois est le mieux placé pour défendre les intérêts du Québec en matière de commerce international, notamment la renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain.