Société

En janvier sur NousTV Saint-Hyacinthe : Une nouvelle série à la rescousse de la santé mentale des Maskoutains

Sylvie Tétreault, coordonnatrice du Trait d’Union Montérégien et David-Alexandre Grisé, conseiller au Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM), tous deux d’organismes membres de la Table de concertation des organismes communautaires en santé mentale de Saint-Hyacinthe.

La hausse marquée du nombre de cas infectés liés à la COVID-19 et les rumeurs d’un deuxième confinement inquiètent bon nombre de Maskoutains. Si le premier confinement a laissé des séquelles cognitives, un deuxième pourrait être dramatique pour les personnes qui vivent avec un trouble de santé mentale.

« La santé mentale des personnes est mise à mal en temps de pandémie. On ressent une hausse du nombre d’appels pour de l’aide. Le nombre de personnes qui vivent de l’anxiété a augmenté de façon importante dans la région », a fait valoir la coordonnatrice du Trait d’Union Montérégien, Sylvie Tétreault.

Sylvie Tétreault, coordonnatrice du Trait d’Union Montérégien et David-Alexandre Grisé, conseiller au Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM), tous deux d’organismes membres de la Table de concertation des organismes communautaires en santé mentale de Saint-Hyacinthe.

Membres de la Table de concertation des organismes communautaires en santé mentale de Saint-Hyacinthe, la représentante du Trait d’Union Montérégien et ses homologues des autres organismes communautaires appréhendent l’arrivée d’un deuxième confinement probable avec la flambée du nombre de cas positifs à la COVID-19 depuis environ un mois. « Le confinement a eu des effets importants pour les personnes avec un trouble de santé mentale et, surtout, celles qui vivent seules. L’isolement social vient créer de l’anxiété pour ces personnes, et le suivi devient encore plus important », a expliqué Sylvie Tétreault.

Selon elle, il n’y a pas uniquement les personnes aux prises avec un problème de santé mentale qui ont vu leur santé mentale être fragilisée par le contexte pandémique, mais toute la population. Si les ressources étaient manquantes lors du premier confinement, en mars, un confinement prochain pourrait être mieux géré.

De son côté, la Table de concertation des organismes communautaires en santé mentale de Saint-Hyacinthe a développé une série d’émissions qui regrouperont des thématiques liées à la santé mentale. Celles-ci seront diffusées sur NousTV Saint-Hyacinthe dès le 12 janvier prochain.

La principale intéressée invite la communauté maskoutaine à poser ses questions. L’initiative, intitulée Le Phare — édition spéciale, se veut la continuité d’une série d’épisodes qui avait été produite il y a quelques années. Cette fois-ci, quatre thématiques seront abordées avec les acteurs de la Table de concertation. L’isolement social, l’accès aux soins et aux services d’aide, les préjugés ou encore la stigmatisation des personnes vivant avec un trouble de santé mentale et comment prendre soin de notre santé mentale (outils concrets donnés aux gens) seront présentés dans le cadre de cette série d’épisodes. « Les membres de la Table voulaient s’assurer que le contenu produit dans le cadre de cette initiative serait un outil d’accompagnement et de sensibilisation sur une question aussi importante que la santé mentale », a ajouté Sylvie Tétreault.

Les citoyens maskoutains sont invités à poser leurs questions en appelant Le Phare.

Une aide politique saluée

Questionnée sur l’aide apportée par les différents paliers de gouvernement, Sylvie Tétreault salue l’aide financière octroyée par Québec et Ottawa. « Ça donne un peu d’oxygène pour accroître le nombre de ressources disponibles. L’aide du fédéral a été rapidement disponible, mais celle du provincial vient tout juste d’arriver il y a quelques jours », a-t-elle révélé.

Même si l’aide est saluée, le travail administratif qui en découle en fait un cadeau empoisonné aux yeux des organismes communautaires. Il existe également une grande problématique avec cette aide selon la coordonnatrice de l’organisme qui œuvre dans les MRC d’Acton et des Maskoutains.

« Il n’y a aucune vision sur le long terme. Il faut aller chercher des ressources pour une période à plus long terme. Il devient difficile de prévoir l’embauche de ressources pour une période de trois mois. Il aurait fallu penser à une récurrence des montants », a renchéri la porte-parole du Trait d’Union Montérégien.