Société
CRI DU COEUR DU COMMUNAUTAIRE

pénurie de bénévoles dans les organismes

La coordonnatrice du Trait d'Union Montérégien, Sylvie tétreault

Si la pénurie de main-d’œuvre constitue l’un des enjeux majeurs depuis quelques années, voilà qu’une autre pénurie donne bien des maux de tête aux organismes communautaires, qui sans une masse considérable de bénévoles, ceux-ci se trouvent dans une position difficile pour répondre à la hausse des demandes.

Les mois passent et se ressemblent. Les organismes communautaires de la région maskoutaine reçoivent des appels pour obtenir de l’accompagnement, mais voilà que ceux-ci doivent expliquer aux demandeurs que le délai d’attente est de plusieurs mois, voire même plus d’une année dans certains cas.

Cette réalité, c’est celle d’organismes communautaires comme le Parrainage civique des MRC d’Acton et des Maskoutains ou le Trait d’Union Montérégien, deux organismes de jumelage et d’accompagnement. Dans le premier cas, avec des personnes vivant des troubles liés à la santé mentale ou encore une détresse psychologique. Dans l’autre, ce sont les personnes vivant avec des limitations fonctionnelles.

Pour la directrice générale du Parrainage civique de la MRC d’Acton et de la MRC des Maskoutains Chantal Lavallée, c’est devenu encore plus difficile de trouver les ressources bénévoles afin de répondre aux besoins de ses membres.

« La demande pour nos services a connu une hausse importante depuis la pandémie, mais il y a effectivement une rareté de bénévoles. En moyenne, le système de parrainage peut prendre plusieurs mois, voire environ 18 mois », a expliqué la principale intéressée.

Questionnée sur les raisons pour lesquelles les bénévoles sont plus rares, celle-ci croit que la pandémie a créé une grande pause des activités pour certaines de ces personnes. Selon son hypothèse, les gens reprennent graduellement leur rythme de vie et leurs activités, ce qui fait en sorte qu’ils ont moins de temps à consacrer aux activités comme le bénévolat. Ce n’est toutefois pas la seule raison selon elle, puisque l’augmentation importante du coût de la vie oblige également les gens à travailler plus pour joindre les deux bouts, ce qui fait en sorte qu’ils ne bénéficient plus d’autant de temps pour le bénévolat.

La directrice générale du Parrainage civique de la MRC d’Acton et de la MRC des Maskoutains, Chantal Lavallée. Photo : Nelson Dion

Même son de cloche du côté de la coordonnatrice du Trait d’Union Montérégien Sylvie Tétreault. Cette dernière abonde dans le même sens quand il est question de la difficulté de trouver des bénévoles pour répondre à la demande grandissante.

« Nous le vivons sur le terrain. Il y a effectivement une pénurie de bénévoles. On a la chance de compter sur des personnes vraiment fiables, mais le nombre est insuffisant pour répondre aux demandes que nous avons, demandes qui ont augmenté considérablement ces dernières années », d’expliquer Sylvie Tétreault.  

Le Trait d’Union Montérégien et Parrainage civique de la MRC d’Acton et de la MRC des Maskoutains ne sont pas les seuls organismes à chercher intensément des bénévoles. Lors d’une table de concertation réunissant différents organismes communautaires de la région, le sujet a fait partie de l’ordre du jour. Le constat est partagé entre les acteurs.

Un cri du cœur à l’unisson

Malgré ce défi permanent, les deux femmes rencontrées par le Journal Mobiles demeurent optimistes pour la suite des choses. Celles-ci tenaient à lancer un cri du cœur à la communauté maskoutaine dans cet état d’esprit.

« Ce que je veux dire aux lecteurs du Journal Mobiles, c’est que leur implication sociale comme bénévole chez nous, ça fait une grande différence pour les gens qui souffrent d’isolement social. Au sein de notre clientèle, il y a une part importante d’aînés. Ils ont besoin de votre présence pour se sortir de l’isolement », a-t-elle lancé.

Cette approche rejoint également celle de Chantal Lavallée. La directrice générale de l’organisme communautaire, qui dessert les communautés des MRC d’Acton et de la MRC des Maskoutains, veut envoyer un message clair à la collectivité.

« Les gens intéressés peuvent facilement entrer en contact avec nous et donner leur nom. Nous tenterons de trouver un bon parrainage pour eux et pour le membre. Même si ceux-ci n’ont pas beaucoup de temps, chaque heure peut faire une grande différence », a-t-elle ajouté.

Les personnes désirant s’inscrire comme bénévoles pour l’un de ses deux organismes peuvent communiquer directement via le site web des deux organismes, https://parrainagecivique.org/ et https://www.tumparraine.org/