Société

Un nouveau titre pour les usagers du transport en commun

Photo : Nelson Dion

L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a mis en place un nouveau titre de transport en commun qui pourrait faire économiser des centaines de dollars aux usagers maskoutains d’ici la fin de l’année 2020, et ce, directement sur leur téléphone cellulaire.

Depuis le 1er septembre dernier, les Maskoutains, et même tous les usagers des différentes régions desservies par l’ARTM, peuvent se procurer le Titre bus — sans contact pour un passage unique au coût de 3,50 $. Ce titre permet aux usagers du transport en commun d’avoir accès à n’importe quelle ligne de transport entre Saint-Hyacinthe et Montréal à faible coût.

Photo : Nelson Dion

En août, un résident de Saint-Hyacinthe qui devait se rendre à Longueuil utilisait la ligne 200 (Saint-Hyacinthe–Longueuil), ce qui lui revenait à 11,50 $, ou encore à 8,80 $ si celui-ci s’était procuré un carnet de 10 billets. Le nouveau Titre bus — sans contact, un titre virtuel disponible sur l’application mobile Chrono téléchargée sur un téléphone cellulaire, permet à ce même usager d’acquérir un billet aller simple jusqu’à Longueuil en économisant une somme qui oscille entre 5,30 $ et 8,00 $.

Certes, une personne qui doit aller travailler à raison de quatre ou cinq jours par semaine dans la métropole achète habituellement la passe mensuelle ou, plus précisément, la TRAM 8, au coût de 273,00 $ par mois pour un travailleur. Cependant, pour certains utilisateurs occasionnels du transport en commun dans la région maskoutaine, ce nouveau titre représente une économie de plus de 100 $ par mois.

Toutefois, le passage ne permet pas de prendre le train de banlieue ou encore le métro. C’est, du moins, ce qu’explique le conseiller aux affaires publiques et relations médias de l’ARTM, Simon Charbonneau. « Comme indiqué dans le communiqué, il n’y a pas de ligne de bus d’exclue. Le titre n’est valide que sur les bus, cependant », a-t-il répondu par courriel au journal Mobiles.

Une fois activé, le billet virtuel sur votre téléphone cellulaire est utilisable pour une période de 120 minutes, sans quoi vous perdrez votre billet.

Pertes colossales pour les sociétés de transport

Avec la pandémie qui a mis le Québec sur pause en mars, les sociétés de transport ont été parmi les entreprises les plus touchées par la COVID-19. Le télétravail, le nombre de personnes qui ont perdu leur emploi, la crainte des utilisateurs qui préfèrent dorénavant prendre leur voiture pour éviter de se retrouver dans un endroit clos avec plusieurs personnes ; ce sont tous des motifs qui ont eu un impact dévastateur sur les sociétés de transport.

L’achalandage dans les autobus, le train et le métro a chuté de façon importante, ce qui entraîne des répercussions financières majeures pour l’ARTM. À la fin du mois d’août, l’ARTM estimait un manque à gagner de 870 millions de dollars pour les trois prochaines années, soit jusqu’en 2022. Néanmoins, l’entreprise responsable du transport en commun dans la région métropolitaine tient à assurer que le service aux usagers sera comparable à celui qui était offert en 2019. « L’ARTM demande que les services aux usagers demeurent comparables à ceux qui étaient en vigueur en 2019. Les écarts éventuels seront pratiquement imperceptibles pour la clientèle puisque, à toutes fins utiles, les améliorations prévues pour 2020 n’ont pas été implantées. Pour 2020 et 2021, l’ARTM anticipe un achalandage inférieur de respectivement 45 % et 25 % à celui de 2019 », peut-on lire dans le communiqué publié le 27 août dernier.

Aucune promotion par la Ville

Questionnée sur ce nouveau titre de transport en commun, la directrice des communications de la Ville de Saint-Hyacinthe, Brigitte Massé, a reconnu qu’il s’agissait d’un nouvel outil qui pourrait être intéressant pour certains usagers de la région maskoutaine. Cependant, celle-ci considère que ce n’est pas à la Ville de Saint-Hyacinthe de faire la promotion de ce nouveau titre auprès de ses résidents. « La Ville s’occupe de la promotion sur le territoire local. Pour les lignes hors territoires, c’est la responsabilité d’Exo d’en informer ses clients », a-t-elle répondu.

Au kiosque d’information des Galeries St-Hyacinthe, la préposée à l’accueil n’avait toutefois aucune idée de l’existence de ce nouveau titre. Cette dernière a confirmé qu’elle n’avait pas eu l’information de la part d’Exo ou de l’ARTM.