Politique

LE PQ L’EMPORTE À SAINT-HYACINTHE

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Émilien Pelletier a gagné son pari. Le candidat du Parti québécois l’emporte sur son adversaire de la CAQ, Pierre Schetagne, par une majorité de 2119 voix, ce qui lui ouvre la porte à un deuxième mandat comme député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale.

(Ph. Nicolas Humbert)Saint-Hyacinthe aura donc résisté à la « vaguette » caquiste, à l’instar des comtés limitrophes qui ont tous été remportés par des candidats du Parti québécois : Richelieu, Borduas, Johnson et Iberville.

Troisième au tableau des résultats, la libérale Louise Arpin a récolté 10553 votes, soit 23,84% des suffrages. À noter que c’est exactement le même pourcentage qu’avait obtenu Claude Corbeil, le candidat libéral à l’élection de 2008.

Richard Gingras se présentait une troisième fois sous la bannière de Québec solidaire. Même s’il a plus que doublé ses appuis par rapport à l’élection précédente (956 à 2188), son score ne dépasse pas le 5%. Il pourra cependant se réjouir de l’élection de Françoise David qui sera la deuxième membre de Québec solidaire à faire son entrée à l’Assemblée nationale.

Quant à Jérôme St-Amand, le candidat d’Option nationale dans Saint-Hyacinthe, la déception doit être grande puisque son chef, Jean-Martin Aussant, a été défait dans Nicolet-Bécancour. Jérôme St-Amand a tout de même récolté 803 votes (1,81%) pour un nouveau parti que peu de gens connaissait.

Aucun des quatre autres partis en lice n’a obtenu 1% des votes.

Tableau: PHF pour MOBILES.

Le vote des jeunes ?

Le taux de participation à cette élection générale a été remarquable dans Saint-Hyacinthe. Près de 80% (78,65%) des électeurs ont exprimé leur choix, une « performance » supérieure au résultat à l’échelle nationale (74,61%).

Est-ce que le vote des jeunes a pesé dans la balance ? Il est encore trop tôt pour l’affirmer, l’analyse du Directeur général des élections reste à venir. Mais il faut souligner les efforts déployés par l’association étudiante du Cégep de Saint-Hyacinthe (REECSH) pour stimuler de vote étudiant.

« Léo! Léo! Léo! »

Parlant de jeunes, plusieurs Maskoutains avaient les yeux tournés vers un autre comté, durant la soirée, soit celui où se présentait Léo Bureau-Blouin. Celui-ci l’a emporté avec une confortable majorité de 2114 voix sur l’ex-ministre libéral, Alain Paquet.

Cette victoire est doublement remarquable puisque la CAQ y présentait également une candidate « vedette », Maud Cohen. Elle a pris la troisième position.

À 20 ans, Léo deviendra donc le plus jeune député de l’Histoire du Québec à faire son entrée à l’Assemblée nationale. Cette première coïncide avec l’arrivée d’une femme comme Première ministre. Quel rôle Pauline Marois réservera-t-elle au jeune Maskoutain d’origine ?

L’avenir le dira. Mais chose certaine, Le PQ doit une fière chandelle à Léo BB qui a mené une campagne sans accroc dans Laval-des-Rapides et qui a été souvent mis à l’avant-plan lors des sorties publiques de madame Marois.

Présent à Laval-des-Rapides, le père du jeune député, Marcel Blouin, a été interrogé par l’agence QMI. Pendant que dans la salle, on entendait les gens scander « Léo! Léo! Léo! », Marcel Blouin a avoué qu’il y a six mois, jamais on aurait pu s’attendre une telle « Léomania ». La mère et le frère de Léo ont également été interrogés.