Un bel été pour les enfants handicapés

Il est rare que les institutions publiques, les organismes communautaires et les municipalités s'entendent sur un projet. Il fallait que la cause soit bonne : permettre à de jeunes enfants handicapés d'avoir de belles vacances cet été.

Le 12 mai dernier, tout ce beau monde s'est réuni au Centre aquatique de Saint-Hyacinthe pour signer un protocole d'entente visant l'intégration des enfants vivant un handicap dans les programmes de camp de jour municipaux.

Mancy Whitney, de Zone Loisir Montérégie, estime que près d'une centaine d'enfants de la région bénéficieront de ce programme. Évidemment, la majorité d'entre eux (environ 70) sont de Saint-Hyacinthe, mais huit autres municipalités du territoire du CLSC des Maskoutains ont accepté d'adhérer au projet. Il s'agit de La Présentation, Saint-Damase, Saint-Dominique, Saint-Liboire, Saint-Pie, Sainte-Madeleine, Sainte-Marie-Madeleine et Saint-Valérien-de-Milton.

Quels sont les enfants concernés? Le protocole d'entente précise que ce sont les jeunes d'âge scolaire qui présentent « une déficience intellectuelle, un trouble du spectre de l'autisme ou une déficience physique désirant participer à un programme de camp de jour municipal en période estivale ».

« Ce ne sont pas les infrastructures physiques qui sont concernées – nous les avons déjà – mais bien l'accompagnement professionnel que ces jeunes nécessitent » explique Michel Robidoux, le directeur du service des loisirs de Saint-Hyacinthe et co-signataire du protocole.

Quatre partenaires de la santé

Et pour déterminer cet encadrement professionnel dont ces enfants auront besoin, quatre partenaires du domaine de la santé ont offert leur expertise. Il s'agit du Centre de santé et services sociaux Richelieu-Yamaska, du Centre montérégien de réadaptation, du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement de la Montérégie-Est et de l’Institut Nazareth et Louis Braille.

Le personnel de ces établissements pourra accompagner les enfants, leur famille et le personnel des services des loisirs des villes, que ce soit lors de la détermination de l’admissibilité des enfants, lors de leur intégration ainsi que durant le séjour dans le camp. À noter ce service s'adresse autant à la clientèle connue par ces établissements de santé qu'à celle n’utilisant habituellement pas leurs services.

Pour donner un exemple, le personnel du camp de jour pourrait obtenir le soutien d’un professionnel de la santé afin de définir avec lui les meilleures stratégies d’intervention à adopter face à une situation particulière vécue par l’enfant handicapé lors de sa participation aux activités du camp.

Pour une meilleure cohérence

Il faut préciser que les municipalités signataires du protocole offraient déjà des services de loisirs à des enfants présentant des limitations. Elles seront maintenant épaulées par les établissements de santé du territoire et guidées par une procédure claire et uniformisée.

Selon les responsables, cette « marche à suivre » assurera la cohérence entre les services qui sont offerts d’une municipalité à l’autre, permettant ainsi aux partenaires municipaux et de la santé de mieux suivre l’ensemble des étapes du processus d’intégration et facilitera leurs interactions.

Ce protocole est issu d’un comité de travail constitué des responsables des loisirs des municipalités participantes, des institutions de santé ainsi que de l'organisme Zone Loisir Montérégie. Cette démarche a permis aux partenaires de tisser des liens et d’établir de nouvelles bases pour la dispensation de services aux jeunes enfants handicapés pour leur plus grand bénéfice et celui de leur famille.