Collaboration Spéciale
Le centre Expression… et la réalité régionale
LA DÉPUTÉE CHANTAL SOUCY OFFRE CET ESPACE AUX ORGANISMES DE LA RÉGION AFIN DE FAIRE CONNAÎTRE LE MILIEU COMMUNAUTAIRE
Mobiles est allé à la rencontre de M. Marcel Blouin, directeur d’Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, un centre d’art contemporain fondé en 1985, au Cégep de Saint-Hyacinthe, et qui loge à l’étage du Marché public depuis 1989.
Marcel Blouin, un directeur dévoué « socialement »
Natif de Saint-Barnabé-Sud, Marcel Blouin est un personnage contemporain en lui-même. Son parcours scolaire l’a mené initialement en service social, à l’Université de Montréal, avant qu’il poursuive des études en histoire de l’art, à l’UQAM. Chemin faisant, il a développé une passion pour les arts visuels et, plus précisément, pour la photographie. Il est le principal instigateur de trois organismes culturels montréalais toujours actifs : la biennale internationale Le Mois de la photo à Montréal (devenu Momenta), VOX — Centre de l’image contemporaine, un centre d’artistes, et Ciel Variable, sans doute la plus importante revue de photographie au Canada. Plusieurs de ses idées ont conduit à la création de nouveaux organismes sans but lucratif. Au début des années 2000, il a d’ailleurs été l’un des fondateurs du journal Mobiles, voué, au départ, à l’art, à la culture et à la société.
L’art contemporain, un art plus accessible
Longtemps étiqueté comme un « art difficile d’accès », l’art contemporain est devenu beaucoup plus accessible depuis une vingtaine d’années parce que les artistes parlent maintenant, pour une bonne part, de la société dans laquelle nous vivons. L’art contemporain, mondialement reconnu, est un espace de liberté où presque tout est possible, où tous les médiums sont les bienvenus, assure le directeur d’Expression.
En 2001, M. Blouin est devenu directeur d’Expression, dont la mission est de faire rayonner les artistes contemporains du Québec. « Les gens ne le savent peut-être pas, mais ce sont les meilleurs artistes québécois qui exposent ici, à Saint-Hyacinthe. Nous attirons des Maskoutains, des milliers d’enfants dans le cadre de leurs sorties culturelles et, aussi, des connaisseurs de partout. Nos expositions font rayonner la ville bien au-delà de nos frontières », affirme M. Blouin.
L’exposition Manœuvrer l’incontrôlable, une œuvre surprenante !
Qui aurait cru que l’intelligence artificielle pouvait devenir un bijou artistique ? C’est un exemple de démocratisation de l’art. Expression propose actuellement une visite commentée de l’exposition Manœuvrer l’incontrôlable de l’artiste François Quévillon. Son œuvre est interactive et a quelque chose qui surprend tous les visiteurs. Il s’agit d’une exposition qui traduit bien ce que nous vivons quotidiennement en ce qui a trait aux technologies numériques qui envahissent chacune des facettes de nos vies, dont la circulation automobile.
Vers la création d’un musée à Saint-Hyacinthe ?
Lors de l’entrevue, M. Blouin a également exprimé sa vision de la place que peut occuper Expression dans le milieu maskoutain, dont la création d’un musée d’art et société. « L’art contemporain est un art vivant, qui parle de la société dans laquelle nous vivons. Saint-Hyacinthe est réputée pour la richesse de ses réalités régionales. Je souhaite raccorder l’art à ces réalités maskoutaines. Nous travaillons actuellement sur ce projet. Ce serait un attrait supplémentaire fort intéressant pour les Maskoutains et pour les gens qui viennent visiter notre belle région ».
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