Logemen’mêle reprend du service

Le comité Logemen’mêle a repris du service en septembre dernier après une pause forcée de quelques mois en raison de problèmes administratifs qui ont eu des impacts sur le financement de l’organisation, obligeant le conseil d’administration à mettre le personnel à pied en avril dernier.

Le conseil d’administration de l’organisme a travaillé fort pour rétablir la situation financière afin de pouvoir repartir les activités avec un coordonnateur, Pier-Alexandre Nadeau-Voynaud,  qui au moment de l’entrevue avait déjà effectué 70 interventions depuis la reprise des activités.

« Il y a certains dossiers administratifs qui restaient à remplir comme la préparation de l’assemblée générale et l’envoi  de notre rapport d’activités au gouvernement. C’est la fin du projet du Service d’aide au logement. Nous avions reçu une enveloppe budgétaire pour un projet de deux ans. Ce projet est rendu à échéance. Par contre, le gouvernement du Québec a mandaté les Offices municipaux d’habitation pour offrir un service semblable », mentionne M. Nadeau-Voynaud.

L’organisme a adopté un nouveau plan d’action lors de son assemblée générale annuelle, le 5 octobre dernier.  « Nous avons dû nous adapter puisque nous passons de trois à un employé. La stratégie va être d’axer sur la diffusion de l’information et de faire de l’éducation populaire de groupe plutôt que de manière individualisée. Nous en ferons encore, mais moins parce que je suis maintenant seul », explique M. Nadeau-Voynaud.

Repartir sur de bonnes bases

Le principal mandat du nouveau coordonnateur est de s’assurer que l’organisme reparte sur de bonnes bases et que l’organisme puisse se doter d’outils lui permettant d’assurer son avenir. D’ici la fin de 2023, M. Nadeau-Voynaud prévoit organiser des séances de groupe et initier la diffusion d’information à grande échelle.

« Nous voulons développer notre vie associative en initiant un rassemblement de gens qui ont des difficultés à se trouver un logement ou qui ne trouvent que des logements trop chers ou inhabitables. On veut mettre ces gens-là en relation et leur offrir un canal pour recevoir et donner de l’information », signale le coordonnateur.

Manque de logements abordables

Même si le taux d’inoccupation est en hausse, il y a toujours un important manque de logements abordables à Saint-Hyacinthe parce que les nouveaux logements sont trop chers. « Même le travailleur moyen n’est pas en mesure de se payer un logement dans les nouvelles constructions. Les gouvernements doivent mettre de l’argent sur la table pour développer du logement abordable ».

Des gens ont quitté Saint-Hyacinthe

Pour la grande période de déménagement du 1er juillet, les gens se sont tous trouvé un logement, mais certains ont été forcés de quitter Saint-Hyacinthe et de s’éloigner de la famille, des amis et du travail. « Notre comité a même été victime de la situation. Nous avions trouvé deux nouvelles personnes pour siéger sur notre conseil d’administration, mais le manque de logements les a forcées à signer un bail le 30 juin à Sorel ».

Logemen’mêle se prépare pour la grosse période des Fêtes qui coïncide pour plusieurs locataires avec la réception des avis d’expulsion ou des hausses du loyer. Pour le moment, le coordonnateur est en mesure de répondre à toutes les demandes. Il n’y a pas de liste d’attente.