RUE PIÉTONNE : À PETITS PAS

Depuis le temps qu’on en parle. On pourra enfin marcher sur la rue des Cascades cet été. Mais attention! Un petit bout de rue qui sera interdit aux véhicules et seulement durant quatre fins de semaine. Mais tout de même, c’est un début.

La Ville a donc donné le feu vert à la Société de développement du centre-ville (SDC) pour dynamiser ce secteur qui en a bien besoin. Parlant de dynamisme, je crois que nous devons cette heureuse initiative au directeur de la SDC, Simon Cusson, qui a dû calmer bien des réticences, j’imagine.

Comme le projet est nouveau, je suis sûr que certains vont chialer. Je les entends déjà : « J’ai dû faire un détour. J’ai perdu 10 minutes ». Ou encore un résident du coin qui se plaint du bruit. Mais j’espère que les autorités municipales ne reculeront pas à la moindre critique. Ça serait vraiment dommage.

Donc, durant quatre week-ends, on pourra vivre à l’européenne (car ce concept de zone piétonnière a débuté en France, au début des années 70). Il est certain que les commerces de ce segment de la rue des Cascades, entre les avenues Saint-Simon et Mondor, en profiteront.

On parle des terrasses, évidemment, celles du Zaricot et de la Piazzetta, et peut-être même le petit restaurant Le Saphir. Le Bar à Jeux devrait également y trouver son compte, ainsi que les autres petits commerces qui ont pignon sur rue.  

Mais le plus important, je crois, c’est que le cœur du centre-ville pourra devenir – l’espace de quelques heures par semaine – un lieu de rencontre, une sorte d’agora où la faune maskoutaine aura l’occasion de se retrouver.

À l’ère des contacts via téléphones intelligents et des amis Facebookiens, un bain dans la vie réelle ne devrait pas faire de tort.

On débutera l’expérience durant la fin de semaine de la Fête nationale. Bonne idée. Il y aura déjà une atmosphère de party et les bars du coin vont sûrement y contribuer.

Puis viendra un week-end dont le thème sera la culture (27 au 29 juin) et un autre dédié aux sports (4 au 6 juillet). Je suppose que c’était pour faire plaisir aux propriétaires du nouveau magasin de sport, situé sur cette section de rue. Mais enfin…

Le « test » se terminera avec la vente-trottoir qui aura lieu du 11 au 13 juillet. En fait, durant cette période, la rue serait fermée à la circulation automobile, de toute façon.

Et voilà, l’expérience s’arrêtera là. Trois fins de semaine pour se faire une idée de la popularité et de la pertinence du projet.

C’est bien court à mon avis. Pourquoi ne pas avoir prolongé l’affaire jusqu’au bout de l’été, jusqu’au Rendez-vous de papilles, par exemple ?

On veut que l’événement, qui a lieu en septembre, se développe et devienne un attrait majeur pour Saint-Hyacinthe.

Et il y a toujours le terrain vague situé en face du marché public. Depuis plus de dix ans qu’il ne se passe rien. Le projet d’immeuble à condos ne semble pas lever.

Si vous voulez mon avis, c’est tant mieux puisque la grosse bâtisse qu’on propose de construire est d’un esthétisme plutôt douteux. Elle viendrait porter ombrage au site le plus prestigieux de la ville, un site historique.

Mais quel merveilleux endroit pour aménager un petit parc qui servirait pour le Rendez-vous des papilles et qui serait une halte appréciée pour les Maskoutains piétonniers… Mais il faudrait que la Ville achète le terrain et fasse le deuil des précieuses taxes municipales. On peut rêver…