Culture
CLAUDE MILLETTE

Au SOMMET de son art

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Décidément, le sculpteur Claude Millette traverse une période très féconde. Il a dévoilé trois sculptures monumentales au cours du mois : l’une à Saint-Hyacinthe, une autre à Saint-Hubert et une troisième à Rivière-du-Loup. Cette production spectaculaire s’ajoute à divers projets plus « modestes » réalisés durant l’année, notamment le trophée Héraclès pour le Gala Constellation. Des nouvelles de celui qui fait danser l’acier…

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Claude Millette lors de l’inauguration de sa sculpture en face du Séminaire de Saint-Hyacinthe.
Photo : François Larivière.

Claude Millette est particulièrement fier de l’œuvre qui trône actuellement devant le Séminaire de Saint-Hyacinthe. Cette sculpture de granit et d’acier inoxydable souligne à la fois le bicentenaire du collège maskoutain et la mémoire de l’abbé Michael McGivney, un ancien du Séminaire qui a fondé le mouvement des Chevaliers de Colomb.

Mais ce projet revêt une valeur bien spéciale, voire émotive pour le sculpteur maskoutain. « J’habitais tout près du séminaire lorsque j’étais jeune. Mon père y a travaillé presque toute sa vie » a-t-il confié à MOBILES.

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L’œuvre de Claude Millette s’intègre parfaitement à l’architecture de l’édifice de la rue Girouard.
Photo : François Larivière.

Le jeune Claude a d’ailleurs réalisé l’une de ses premières sculptures dans le petit boisé jouxtant le collège : la tête d’un Indien dans un arbre mort. « C’est un peu comme si j’avais bouclé la boucle » a précisé celui qui a débuté sa production professionnelle au cours des années 70 et qui, manifestement, est au sommet de son art.

Pour le 150e de Saint-Hubert

Quelques jours plus tard, il inaugurait une autre sculpture, cette fois pour commémorer le 150e anniversaire de l’arrondissement de Saint-Hubert à Longueuil. L’œuvre, intitulée Archivolte, symbolise à la fois la force de Saint-Hubert et de ses racines dans l’histoire du Québec, son actuelle croissance et son élancement vers un avenir prometteur.

Archivolte a été réalisée dans le cadre du projet d’intégration d’une œuvre d’art à l’environnement grâce à l’entente de développement culturel entre le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec et la Ville de Longueuil. L’imposante sculpture est érigée sur la Terrasse du Parc de la Cité à Saint-Hubert.

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Claude Millette en compagnie de la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire et de la présidente de l’arrondissement de Saint-Hubert, Lorraine Guay Boivin.

Et de trois…

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Gyrostatique
Photo : Musée du Bas-St-Laurent.

Toujours en septembre, l’artiste prolifique se retrouvait à Rivière-du-Loup pour inaugurer, cette fois, l’œuvre Gyrostatique sous l’égide du Musée du Bas-Saint-Laurent. La cérémonie a eu lieu dans la foulée des activités qui ont marqué l’inauguration du Parc du Campus-et-de-la-Cité. Cette sculpture admirable est située à l’extrémité sud-est du parc, à l’angle des rues Desjardins et Saint-Pierre.

Un journal local, Info Dimanche, trace ce portrait flatteur de l’artiste :

« Originaire de Saint-Hyacinthe, Claude Millette est considéré comme l’un des grands noms de l’histoire de l’art du Québec. Il débute sa carrière en sculptant le bois, mais s’oriente très vite vers des matières telles que le métal et l’acier. Il aura reçu une formation à l’école de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli mais ce sont ses rencontres avec des artistes comme Armand Vaillancourt, Ulysse Comtois ou encore Jordi Bonet qui influencent ses recherches plastiques et son orientation artistique. »

« Résolument prolifique, on retrouve les sculptures monumentales de Claude Millette dans plusieurs projets d’intégration à l’architecture ou dans le cadre d’événements majeurs au Canada, au Mexique, au Costa Rica et en Europe. On en dénombrerait plus d’une quarantaine à ce jour. »

Son héritage maskoutain

Saint-Hyacinthe a la chance de compter dans ses murs quelques sculptures monumentales de l’artiste. La première a été érigée en 1977 au Parc Casimir-Dessaulles. Intitulée Réactions en Chêne, l’œuvre était sculptée dans le bois et s’est malheureusement détériorée avec les années, faute d’entretien.

Le talent de l’artiste s’applique également à de « petits formats ». Outre sa production personnelle, il a répondu brillamment à certaines commandes. Au cours de la dernière année, on lui doit le trophée Héraclès remis à l’occasion du Gala des affaires de la Chambre de commerce et de l’industrie de Saint-Hyacinthe. À la demande de DBC Communications, il a également réalisé la sculpture Le poids de mots en hommage au journalisme maskoutain.

Sculptures publiques à Saint-Hyacinthe

1977 Réactions en Chêne : Parc Casimir-Dessaulles
1979 Sans titre : Centre hospitalier Honoré-Mercier
1979 Bourrechemin : Cégep de Saint-Hyacinthe
1979 Hommage à Claude Bernier : Parc Casimir-Dessaulles
1981 Connivence : Parc T.-D.-Bouchard
1991 La lecture : Bibliothèque T.-A.-St-Germain
1992 La Foire aux lorions : École Roméo-Forbes