De l’ART au centre-ville

Pour ceux qui doutent encore que le centre-ville est le véritable « pôle culturel » de Saint-Hyacinthe, eh bien voilà : deux expositions en art visuel sont présentement en cours. Et elles valent le déplacement.


Lors du vernissage à EXPRESSION, le 11 mai dernier.: Photo : Paul-Henri Frenière.

[R] à EXPRESSION

Les finissants en Arts visuels et médiatiques du Cégep de Saint-Hyacinthe ont envahi le deuxième étage du marché public avec l’exposition [R].

Pourquoi [R] ? Le R ne signifie pas « relève », comme on pourrait le croire, mais bien « relatif » tiré du titre originel qui était L’idéal de confort relatif.

Depuis quelques années déjà, EXPRESSION, le Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, offre la possibilité aux jeunes d’exposer dans une véritable institution muséale qui reçoit durant toute l’année des artistes professionnels.


Marcel Blouin.: Photo : Paul-Henri Frenière.

« Sans dénigrer les expositions précédentes, je dois dire que cette exposition des étudiants est particulièrement achevée » a déclaré Marcel Blouin, directeur du Centre, lors du vernissage qui a eu lieu le 11 mai dernier.

Il faut dire, en plus, que les jeunes artistes ont dû s’exécuter dans un contexte bien particulier en raison du conflit étudiant. De nombreux aménagements ont été requis.

Christian Parent, enseignant en Arts visuels et médiatiques au Cégep, était aussi particulièrement fier des réalisations de ses élèves. Il a d’ailleurs souligné le travail de trois d’entre eux qui se sont distingués pour diverses raisons.


La sculpture de Hansé G. Théberge.: Photo : Paul-Henri Frenière.

C’est le cas de Hansé G. Théberge qui a réalisé une sculpture assez spectaculaire représentant un corps humain qui chute en se décomposant. « Il a su relever des défis à la fois techniques et esthétiques » a mentionné son prof.


L’installation d’Anthony Brunelle.: Photo : Paul-Henri Frenière.

Pour sa curiosité, sa persévérance et sa qualité d’exécution, Anthony Brunelle a également été récompensé. Son installation intitulée « Jeudi souère après le lift à shop » représente deux hommes avec des figures d’enfants qui sirotent une bière dans un endroit public. « Des individus stéréotypés, mais bien réels » écrit-il sur sa fiche de présentation.

Finalement, Marie-Anne Bérubé a remporté les grands honneurs avec sa toile « Silence en D majeur ». En effet, l’œuvre a été choisie par un jury pour faire partie de la collection permanente du Cégep de Saint-Hyacinthe.


Anthony Brunelle, Marie-Anne Bérubé et Hansé G. Théberge.: Photo : Paul-Henri Frenière.

Plusieurs autres créations (peintures, sculptures, installations et même animation vidéo) font partie de cette exposition qui prendra fin le 20 mai prochain.

(Voir quelques créations dans le portfolio)

L’ATELIER Art toutes directions

À quelques mètres de là, au 548 de l’avenue Mondor, L’ATELIER Art toutes directions présente une cinquantaine de peintres à l’occasion de son ouverture officielle.

Pour souligner l’événement, Victor Varacalli avait organisé un concours dont le résultat a été dévoilé lors du vernissage, au début du mois de mai. Les trois juges étaient Denise Gazaille, Rythâ Kesselring (deux artistes peintres de la région d’Acton Vale) et Simon Roy, un marchand d’art de Montréal.


Denise Gazaille, Rythâ Kesselring et Simon Roy.: Photo : Paul-Henri Frenière.

Le premier prix est allé à Gérard Dubois pour ses œuvres non-figuratives et le deuxième à Elsa Christens pour ses personnages énigmatiques. Le troisième prix a été décerné à FREE FREE, un jeune peintre de Québec qui compose ses petites toile à partir de taches de café : une originalité qui a semblé plaire aux juges.


Les toiles de Gérard Dubois et de Elsa Christens.: Photo : Paul-Henri Frenière.


Les petites peintures de FREE FREE.: Photo : Paul-Henri Frenière.

Ceux-ci ont également été charmés par les photos d’Étienne Laurin qui a reçu une mention spéciale. Enfin, le prix « coup de cœur » est allé à Francine de Blois pour une scène de ville.

L’exposition se termine le 27 mai.