Culture
Portrait d'artiste maskoutain

Georges Ouel à la rescousse du bonheur

L'artiste maskoutain, Georges Ouel. Photo : Marc-André Dupaul

Coup de foudre pour nos artistes, c’est une série de portraits mettant en vedette des boursiers du Conseil de la Culture de Saint-Hyacinthe.

 

Le Maskoutain de naissance Georges Ouel, tromboniste de formation et auteur-compositeur-interprète, décrit son style musical de la manière suivante : « Je fais de la chanson à texte inspirée des classiques avec ma sauce particulière venant de mes diverses influences ». Dans ses textes, Georges Ouel ne fait pas dans la novlangue, il parle des copains d’abord, mais aussi, et surtout, des petites choses du quotidien, celles qui contribuent au bonheur des gens et qui sont les reflets de ce qui nous motive à vivre.

Période rocambolesque

Un jour, Georges a quitté la région avec ses valises à remplir et s’est installé à Montréal pour étudier. Il s’est cherché un peu et a butiné entre plusieurs domaines d’étude et emplois temporaires : urbanisme, multimédia, sciences humaines, cuisine. Rien n’accrochait vraiment pour lui.

J’ai essayé plein d’affaires. J’ai galéré un peu, puis j’ai assumé que j’allais faire de la musique », avoue le chanteur. Il a alors fondé la Coop Coup d’Griffe, avec trois autres collaborateurs.

L'artiste maskoutain, Georges Ouel. Photo : Marc-André Dupaul

Dans cet organisme, on touche à tout : sérigraphie, autoproduction d’album et organisation de festivals. Le Cabaret des Gens Heureux, Le Fabuleux Festival du Folk Sale et le Festival Organigramme sont des événements qu’il a organisés avec la coop. Parallèlement à ça, il a fait partie de plusieurs projets musicaux. Dans Georges Ouel et la délégation rocambolesque, il a fait de la musique Klezmer. Dans Tintamarre, il a joué du trombone. Toutes ces activités l’ont éloigné de son but d’écrire ses propres chansons. Épuisé, il a décidé de laisser aller quelques projets et de ralentir le rythme.

Période monomaniaque

Après 10 années passées dans la métropole, son bagage d’expériences commençait à être rempli. Il est revenu poser ses valises à Saint-Hyacinthe. De retour depuis trois ans, il est devenu barman au Zaricot et, loin du tourbillon de la grande ville, il a pu enfin focaliser ses énergies sur son projet solo et l’écriture de chansons. Dans la préparation d’un projet d’album, il a frénétiquement écouté plein de vinyles d’artistes qui l’ont influencé : Georges Brassens, Félix Leclerc, Barbara, Tom Waits, Bob Dylan, etc. Il a pris le temps d’écrire et de composer. Une fois prêt, avec de nouveaux musiciens, il est allé chercher un soutien financier au Conseil de la Culture de Saint-Hyacinthe pour enregistrer un mini album intitulé : Les monomanies du bonheur, face A. Cette aide lui a permis de payer une partie du temps de studio et lui a donné la tape dans le dos nécessaire pour concrétiser ce projet.

Projets et réflexions

Même s’il semble apprécier son nouveau rythme de vie, Georges ne compte pas s’arrêter là. Il a plein de projets dans sa besace. Déjà, la face B des monomanies est en chantier et il a la ferme intention de préparer encore une fois ses valises pour présenter ses deux faces chez nos amis les Européens. Ce projet pourrait l’aider à vivre de sa musique, car, malheureusement, le bassin de population au Québec ne permet pas d’y arriver.

Avec son expérience en organisation culturelle, son avis sur la réalité locale est pertinent. Selon lui, la vie culturelle connaît des hauts et des bas hors des grands centres. « Ça prend des gens qui organisent des choses comme ceux de l’organisme La bête qui était derrière le Festival Agrirock et d’autres événements. » Encore faut-il que ces gens motivés reçoivent les soutiens nécessaires pour leur permettre de faire vivre la culture dans notre région.