Sylvain Laforest
Développement durable sur mesure
La Ville de Saint-Hyacinthe a tenu une conférence de presse le jeudi 21 mars pour préciser les étapes de sa démarche vers un plan de développement durable (PDD) à long terme pour son territoire, à commencer par la composition de son comité de pilotage. Neuf représentants de la municipalité, dont les conseillers David Bousquet et Jeannot Caron, siégeront auprès des représentants de quatre associations, soient l’Organisme de bassin versant (OBV) Yamaska, Saint-Hyacinthe Technopole, le Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM) et Forum-2020, en plus de l’OSBL Nature-Action Québec.
Action-Réaction
Évidemment, la conférence visait aussi à calmer les esprits écologiques à propos de la récente décision du conseil de ville concernant la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique que Jacques Tétreault, du CCCPEM, avait présentée à la séance publique du conseil municipal de Saint-Hyacinthe le 18 février dernier, en demandant à la Ville de la signer. La réponse est venue deux semaines plus tard : « Le conseil de ville vous informe qu’il ne va pas signer la déclaration qui semble un peu trop pessimiste », a dit le maire Claude Corbeil, en ouverture de la séance publique suivante.
Ainsi, le conseil juge qu’il vaut mieux continuer sa démarche personnalisée pour y intégrer toutes les réalités maskoutaines, et refuse de sombrer dans l’alarmisme de cette déclaration universelle qui, par définition, ne vise pas la gestion d’un territoire en particulier. Cependant, il ne faut pas y voir un manque d’engagement, comme le souligne Brigitte Massé, directrice des communications à la Ville : « On prend le sujet très au sérieux et on veut même aller plus loin que la déclaration sur certains aspects. »
Insuffler un regard neuf
Le comité de pilotage sera encadré par l’organisme Nature-Action Québec, dont la chargée de projet, Aurélie Genries, qui était présente à l’hôtel de ville. « Le développement durable touche à toutes les sphères de la société, les loisirs, les emplois, l’agriculture, l’environnement… Le PDD [Plan de développement durable] de Saint-Hyacinthe doit veiller à intégrer toutes ces composantes écologiques, sociales et économiques dans sa gestion. »
Pour l’écologiste engagé Jacques Tétreault, cette démarche avec un organisme extérieur n’était pas nécessaire : « En matière d’environnement et de développement durable, on a déjà tout ce qu’il faut à Saint-Hyacinthe. » Cependant, à la Ville, on veut cette vision de l’extérieur qui apporte un regard neuf et plus objectif. Avec cette collaboration au PDD de Saint-Hyacinthe, Nature-Action Québec n’en est pas à sa première expérience du genre. « Nous avons fait une démarche similaire avec la municipalité de Valleyfield avec beaucoup de succès au niveau des actions concrètes avec, entre autres, une gestion du recyclage qui mène à la création de nouvelles sources d’énergie… » Voilà que l’usine de biométhanisation de Saint-Hyacinthe apparaît déjà comme un pas dans la bonne direction.
Les premières étapes du comité de pilotage seront de poser un diagnostic complet sur la municipalité, et de déterminer une vision et des objectifs que la Ville présentera aux citoyens dans une séance de consultation publique qui se tiendra au Centre culturel Humania Assurance, le 15 mai prochain.
bravo pour ton travail
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