Environnement

Vivement le printemps

À leur arrivée, tôt au printemps, les merles d’Amérique doivent se contenter de déguster des drupes de vinaigriers. Photo : Serge Caya

Les météorologues ont annoncé l’arrivée du printemps le mercredi 20 mars, à 16 h 58. Et le printemps est la saison la plus fébrile de l’année. En effet, une nouvelle génération faunique et végétale profitera favorablement du retour de la chaleur et d’une nourriture abondante.

Mais saviez-vous à quel point cette période de l’année est mouvementée ? Voici quelques-unes de mes observations. Le proverbe dit que l’hirondelle fait le printemps. Pourtant, ce sont plutôt les bernaches du Canada qui arrivent généralement du sud les premières. Cette année, selon mes observations, elles ont gagné le sol maskoutain le 15 mars dernier, soit environ quatre semaines avant les hirondelles !

À leur arrivée, tôt au printemps, les merles d’Amérique doivent se contenter de déguster des drupes de vinaigriers. Photo : Serge Caya

Puis, environ une semaine plus tard, des merles d’Amérique, des quiscales bronzés et des carouges à épaulettes ont manifesté vocalement leur présence au Boisé-des-Douze. Et les corneilles d’Amérique, se faisant de plus en plus nombreuses, ont déjà commencé à marquer la saison des amours en effectuant leur ballet aérien en couple.

Et ce n’est que le début !

En ville, des cardinaux rouges mâles vocalisent présentement dans le but de marquer leur territoire. Les moineaux domestiques, précoces en amour, s’activent afin de trouver un nichoir pour élever leurs oisillons. Au centre-ville, des goélands à bec cerclé circulent déjà près des rives de la rivière Yamaska et près du stationnement à proximité, à la recherche de nourriture.

Ailleurs, au parc Les Salines, certains petits mammifères ont également surgi de leur terrier. Par exemple, les tamias rayés se sont réveillés de leur sommeil hivernal et ont fait leur apparition sur la neige. Des marmottes ont aussi été observées, parfois un peu ébouriffées, sur les abords terreux de leur refuge. D’autre part, des écureuils cherchent un nouvel « appart » pour la prochaine mise bas.

Mais il n’y en a pas que pour la faune. Les plantes et les arbres profitent aussi de la hausse des températures et du dégel. Ainsi, au Boisé de la Crête, j’ai pu observer l’éclosion des « chatons » dans des endroits à l’abri du vent et en plein soleil. Ils sont certainement remarquables et, à leur façon, annonciateurs du printemps ! D’autre part, la sève des érables circule lentement dans les tubulures. Cet élixir témoigne aussi de l’arrivée du printemps.

Finalement, pour plusieurs espèces fauniques, les parades amoureuses s’amorceront bientôt, si ce n’est déjà fait, tandis que d’autres mettront bas sous peu. Quant aux végétaux, les stolons, les bourgeons et les fleurs assureront leur pérennité.

C’est sous un ciel couvert et un temps glacial que cette marmotte a fait l’une de ses premières sorties printanières. Photo : Serge Caya