Environnement
Parc de la métairie

La Ville de Saint-Hyacinthe va aménager un parc nature sur les terres des Sœurs de la Charité

Photo : Nelson Dion

La Ville de Saint-Hyacinthe confirme l’acquisition de plus de 108 hectares appartenant aux Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe dans le but d’y aménager, à perpétuité, un parc nature de grande dimension dans la partie sud du territoire, à l’intersection de la rue des Seigneurs Ouest et de l’avenue Bourdages Sud.

Lors de la séance du 5 août dernier, le conseil municipal de Saint-Hyacinthe a adopté un règlement d’emprunt qui permettra d’acquérir les terres, soit une somme de 6 693 670 $ qui sera versée aux Soeurs de la Charité, à laquelle s’ajoutent des frais de financement, de contingence et d’honoraires professionnels pour un total de 6 871 000 $.

« Notre intention première est de protéger ces espaces naturels et de les rendre disponibles à toute la communauté maskoutaine. Il s’agit là d’une destinée que partagent les Soeurs de la Charité de Saint-Hyacinthe pour ces lieux. C’est donc une excellente nouvelle qui s’inscrit tout à fait dans notre Plan de développement durable », indique le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.

Parc de la Métairie

Le terrain situé dans le projet du futur parc de la Métairie est un des rares espaces verts ayant un cours d’eau qui a conservé ses caractéristiques naturelles sur le territoire de Saint-Hyacinthe.

« Notre plan d’aménagement est encore à ses débuts, mais nous planifions créer une zone dédiée à des jardins d’innovation, une zone pour une forêt nourricière de type arbres et arbustes fruitiers ainsi qu’une zone vouée à l’agriculture durable », précise le maire Beauregard.

Accessible au public

Les terres seront accessibles au public et permettront de sensibiliser la population, de goûter les produits et d’observer tous les efforts nécessaires en amont de la récolte.

Le projet du parc de la Métairie permettra la conservation de terre pour l’agriculture durable, la bonification des bandes riveraines, la sensibilisation et l’éducation grâce à des panneaux et des affiches pour l’interprétation et des activités de terrain.

De nombreux partenaires

La collaboration avec divers acteurs comme l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), le Jardin Daniel A. Séguin, la MRC des Maskoutains, l’opération partenariat action jeunesse en environnement (PAJE), le Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM), les écoles et garderies, les comités de bassin versant, l’OBV Yamaska, et possiblement avec les universités.

Saint-Hyacinthe unie se réjouit

Le chef de Saint-Hyacinthe unie, Jean-Luc Cécyre, se réjouit de la décision du conseil municipal. « C’est une somme substantielle, mais ça correspond au prix du marché pour des terres agricoles. Je vois très positivement le maintien de l’agriculture sur ces terres parce que nous avons perdu plusieurs terres agricoles ainsi que des espaces verts au cours des dernières années ».

M. Cécyre trouve intéressant le fait d’avoir un parc dans ce secteur de la ville. « Il y a une belle proximité avec le centre-ville, les quartiers de Saint-Joseph et La Providence. Ce parc va être plus facile d’accès que le parc des Salines pour une grande partie de la population via le transport en commun ou le transport actif. Je trouve intéressant de permettre cette cohabitation entre l’agriculture et les activités récréatives ».

Des attentes

Le chef de Saint-Hyacinthe unie attend de voir à quelle vitesse le projet va se développer, les investissements nécessaires, ainsi que la décision de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ). « J’espère que les aménagements demandés à la CPTAQ seront cohérents et raisonnables et que la ville aura l’assentiment pour aller de l’avant ».

Jean-Luc Cécyre indique qu’un des engagements de sa formation politique lors de la dernière campagne électorale pourrait se combiner avec ce projet, soit la création d’une pépinière municipale.

« Nous avons de grands besoins en termes de plantations d’arbres. Le communiqué de presse de la Ville parle de forêt nourricière. Nous aurons aussi un grand besoin d’autres arbres », estime-t-il.

Le projet se veut un parc à vocation différente de celle du parc Les Salines, qui est davantage basé sur les activités récréotouristiques dans un milieu boisé où la biodiversité est différente.