Environnement
La rivière Yamaska (2 de 2)

La Yamaska : Peu à peu, de l’amélioration

Ces dernières années, l’état de la rivière Yamaska tend à s’améliorer, même si les effets positifs semblent pourtant peu apparents. « C’est encourageant considérant l’endroit où on était il y a 10 ans et les efforts qu’on a investis depuis ce temps », concède Alex Martin, directeur de l’Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska).

Ces dernières années, l’état de la rivière Yamaska tend à s’améliorer, même si les effets positifs semblent pourtant peu apparents. « C’est encourageant considérant l’endroit où on était il y a 10 ans et les efforts qu’on a investis depuis ce temps », concède Alex Martin, directeur de l’Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska).

 

Ces dernières années, l’état de la rivière Yamaska tend à s’améliorer, même si les effets positifs semblent pourtant peu apparents. « C’est encourageant considérant l’endroit où on était il y a 10 ans et les efforts qu’on a investis depuis ce temps », concède Alex Martin, directeur de l’Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska).

 

Il faut avouer qu’on part de loin. La rivière Yamaska traîne la triste réputation d’être le cours d’eau le plus mal en point au Québec. La densité de la production agricole sur son bassin versant a d’énormes impacts sur la qualité de son eau.

« Entre 2002 et 2012, on note une amélioration de 33 % du taux de phosphore, rapporte M. Martin à Mobiles. C’est intéressant, mais c’est encore insuffisant. Alors qu’auparavant le taux de phosphore était de 300 % par rapport au critère maximal, il se trouve toujours à 200 %. »

Ce sont les efforts et les investissements chez les producteurs agricoles et les municipalités qui expliquent une telle amélioration. Toutefois, la présence d’insecticides est hautement problématique, notamment le glyphosate et les néonicotinoïdes. Le cas le plus inquiétant est celui de la rivière Chibouet qui draine les terres de Saint-Hugues et de Sainte-Hélène.

Les impacts sur la faune aquatique sont majeurs. Selon l’OBV Yamaska, entre 1995 et 2012,15 espèces de poissons ont disparu de la Yamaska. Et sur les 43 espèces qu’on y recense, 11 sont toujours à statut précaire.

Par contre, les nouvelles sont bonnes au sujet du taux de contaminants chez les poissons. Dans une étude publiée en 2017, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques indique qu’en aval de Saint-Hyacinthe, la communauté de poissons est en bon état. L’indice d’intégrité y est élevé et le niveau de contamination du poisson est plus bas que sur plusieurs autres cours d’eau de la Montérégie et de l’Estrie.

Et la Yamaska se montre résiliente. En 2016, un déversement important, à l’usine d’épuration de Saint-Hyacinthe, a provoqué la mort de milliers de poissons. D’autres déversements du réseau d’égout ont aussi causé des dommages.

Patience et persévérance

Aux citoyens qui trouvent que la situation ne s’améliore pas assez rapidement, Alex Martin en appelle à la patience et à la persévérance. « En matière d’environnement, les changements ne sont jamais aussi rapides qu’on le voudrait, indique-t-il. C’est très complexe. Malheureusement, même si on investit beaucoup pour améliorer la situation, les changements climatiques viennent aussi compliquer les choses. »

À son avis, un seul geste ne peut pas changer radicalement la qualité d’une rivière comme la Yamaska. Il faut plutôt miser sur une multitude d’actions de la part d’un ensemble très large d’acteurs, tant du côté des agricultrices et agriculteurs que des municipalités, ou encore, des industries et des citoyennes et citoyens.« Il faut tempérer nos attentes. Même en y mettant tous les efforts, la Yamaska ne deviendra jamais une rivière à saumons avec une eau cristalline. Ce sera toujours une rivière avec une eau argileuse. Il ne faut pas la comparer aux autres rivières. Il faut plutôt partir d’où on est et travailler à améliorer la situation. »

Et la pêche dans tout ça ? Alex Martin n’y voit que du positif pour la préservation de ce cours d’eau.

« Les pêcheurs sont des acteurs de premier plan, car ils ont conscience de l’importance d’une eau de bonne qualité pour la pratique de leur loisir. »