Environnement

Le refuge pour oiseaux de proie Chouette à voir! prend son envol

Lors de l'annonce, Mélanie Joly, la Minitre du Tourisme, des Langues Officielles et de la Francophonie en a profité pour relâcher un oiseau de proie

Une subvention de 500 000 $ de la part du gouvernement fédéral aide le refuge pour oiseaux de proie Chouette à voir! de Saint-Jude à construire le « nid de ses rêves » : un grand édifice écologique qui lui permettra d’accueillir des visiteurs à longueur d’année.

Chapeauté par l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP), le site naturel Chouette à voir! est plus qu’un refuge pour oiseaux blessés : c’est aussi un lieu d’éducation offrant de nombreuses activités pour petits et grands. Parmi celles-ci, des démonstrations d’oiseaux de proie en vol ainsi que la remise en liberté occasionnelle d’un oiseau de proie réhabilité. Tout ceci sans compter les sentiers pédestres, les volières et les animations offertes dans les écoles.

Cela dit, depuis son ouverture en 1996, le site survit avec des infrastructures plutôt précaires… Par exemple, la seule source en électricité du bâtiment où les vétérinaires soignent les oiseaux blessés est un fil branché chez un voisin! D’où la nécessité de bâtir un centre d’interprétation digne de ce nom.

Petit oiseau deviendra grand

Ainsi, depuis plus de vingt ans, Chouette à voir! fait des miracles avec peu : peu d’équipements et peu d’espace. Ceci expliquant cela, le site n’ouvre que durant l’été, la semaine de relâche et les fins de semaine de l’automne. « Mais avec son futur centre d’interprétation, Chouette à voir! pourra poursuivre ses activités douze mois par année pour la plus grande joie du public, des employés, des bénévoles et de moi-même », affirme Suzie Plourde, biologiste de formation et chargée de projet de l’UQROP.

Lors de l'annonce, Mélanie Joly, la Minitre du Tourisme, des Langues Officielles et de la Francophonie en a profité pour relâcher un oiseau de proie

Et le nouveau centre sera plus que chouette : bâti et opéré dans une optique de développement durable (matériaux écologiques, consommation réduite de l’eau, moins de déchets possibles, etc.), il sera l’édifice le plus performant sur le plan énergétique au Canada. « Ce qui, en soit, constituera un attrait touristique pour la région », souligne la biologiste.

Un attrait touristique qui rejoint actuellement, bon an mal an, environ 10 000 visiteurs. Mais avec le futur centre qui comprendra notamment une exposition permanente, une salle d’exposition temporaire, une boutique et un espace vétérinaire, le site prévoit accueillir 4 fois plus de visiteurs par année! Si tout va bien, la construction du nouveau bâtiment débutera à l’automne 2020 pour se terminer en 2021.

L’argent ne fait pas le bonheur, mais…

Avec ce projet, on peut donc dire que Chouette à voir! a le vent dans les voiles… Ou plutôt dans les ailes! Cela dit, bien que la subvention du gouvernement fédéral soit substantielle, elle ne suffit pas à financer l’entièreté du projet dont le coût total est évalué à 6 millions de dollars. « Nous continuons donc à dépendre fortement de la cotisation de nos membres, de vente d’articles promotionnels, de notre programme éducatif, de campagnes de financement, des revenus de Chouette à voir! et bien sûr, de dons », souligne Suzie Plourde. Preuve que pour voler de ses propres ailes, il faut plus que du vent.

Pour de plus amples informations à propos de Chouette à voir!, rendez-vous sur https://www.uqrop.qc.ca/fr/chouette-a-voir