Environnement

Les changements climatiques auront un impact sur l’agriculture québécoise

Les périodes de sécheresse et les grandes pluies diluviennes qui ont récemment affecté les rendements agricoles du côté de la Californie pourraient sur- venir ici. Le Québec n’est pas à l’abri de cette réalité, selon l’ancien météorologue de Radio- Canada Pascal Yiacouvakis. PHOTO : GRACIEUSETÉ DU SALON DE L'AGRICULTURE DE SAINT-HYACINTHE. PHOTO : FRANÇOIS ROGER

Le phénomène des changements climatiques suscite une certaine forme d’inquiétude dans le milieu agricole québécois. Les périodes de sécheresse et les grandes pluies diluviennes qui ont récemment affecté les rendements agricoles du côté de la Californie pourraient survenir ici. Le Québec n’est pas à l’abri de cette réalité, selon l’ancien météorologue de Radio-Canada Pascal Yiacouvakis.

Les périodes de sécheresse et les grandes pluies diluviennes qui ont récemment affecté les rendements agricoles du côté de la Californie pourraient sur- venir ici. Le Québec n’est pas à l’abri de cette réalité, selon l’ancien météorologue de Radio- Canada Pascal Yiacouvakis. PHOTO : GRACIEUSETÉ DU SALON DE L'AGRICULTURE DE SAINT-HYACINTHE. PHOTO : FRANÇOIS ROGER

À peine quelques mois après avoir annoncé sa retraite du diffuseur public, celui-ci donnait une conférence sur les tendances actuelles et futures des changements climatiques et de l’impact sur l’agriculture québécoise, mais aussi à l’échelle internationale.

« C’est certain que nous ne sommes pas à l’abri de cette réalité. Dans un passé assez récent, nous avons vécu des périodes de canicule au Québec qui ont affecté les rendements agricoles. Avec le réchauffement climatique, le nombre de journées avec un mercure supérieur à 30 degrés risque d’augmenter dans les prochaines années, ce qui aura inévitablement un impact sur notre production locale », d’expliquer celui qui a été l’une des têtes d’affiche du plus récent Salon de l’agriculture de Saint-Hyacinthe présenté à Espace Saint-Hyacinthe du 17 au 19 janvier derniers.

Il a fait référence aux différents cataclysmes environnementaux qui ont touché la Californie dans la dernière année. Les 15 premiers jours du mois de janvier n’ont donné aucun répit aux autorités et aux agriculteurs locaux. Ces derniers ont dû faire face à des pluies diluviennes qui ont inondé certains lopins de terre exploités. Avec les périodes de sécheresse qui se multiplient, la situation pourrait engendrer une flambée des prix à l’épicerie. Selon le département de l’Agriculture américain, 42 % des légumes sont produits dans l’État de la Californie. Cela représente une économie évaluée à 20 milliards de dollars.

Favoriser le circuit court et l’achat local

Le prix de la laitue iceberg à 9 $ dans nos épiceries québécoises a marqué l’imaginaire collectif des ménages d’ici. Cela semblait inconcevable il n’y a pas si longtemps, pourtant les catastrophes naturelles ont un véritable poids sur le prix du panier d’épicerie des Maskoutains, mais aussi de tous les habitants de la Belle Province.

Selon les données recueillies sur le sujet, il faut savoir que le prix du panier d’épicerie a augmenté de 11,4 %, alors que l’inflation se situait à 6,8 % pour les douze derniers mois en janvier dernier. Cette hausse est attribuable à certains facteurs comme la guerre en Ukraine, la hausse du prix du pétrole, les chaînes d’approvisionnement et les changements climatiques.  

Malgré des cibles audacieuses fixées il y a quelques années, les producteurs en serre québécois sont le choix des ménages d’ici. Selon le président des Producteurs en serre du Québec, André Mousseau, l’engouement pour l’achat local par la population a permis aux producteurs d’ici de faire suffisamment d’argent pour en réinvestir et accroître leur production de fruits et légumes en serre. C’est ce qu’il a raconté dans une entrevue chez le diffuseur public le 3 janvier dernier.

Avant la pandémie, l’achat des légumes et fruits produits ici représentait environ 30 à 35 %. En 2022, le chiffre atteint 50 % dans cette catégorie.