Environnement

L’été à la rivière

L’endroit où il fait bon pêcher ? « En bas du barrage », répond Jean-Pierre Baril, président de l’Association des chasseurs et pêcheurs de l’Estrie (ACPE).

L’état de la rivière Yamaska s’est amélioré ces dernières années. Bien qu’elle demeure très polluée, elle revêt une grande importance pour les Maskoutains, qui peuvent en profiter grâce à différentes activités estivales offertes au pied du courant.

Alex Martin, directeur de l’Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska).« Toutes les activités économiques de la région dépendent directement, ou indirectement de la rivière », explique Alex Martin, directeur de l’Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV Yamaska). « Les raisons pour lesquelles on l’utilise sont très vastes, et c’est pourquoi il faut la protéger. » Entre autres, les Maskoutains boivent son eau, et la Yamaska reçoit aussi les eaux usées.

La Yamaska porte encore les cicatrices du développement urbain, industriel et agricole du siècle dernier. Toutefois, selon Alex Martin, « beaucoup d’efforts ont été faits, et son état s’est amélioré ces dernières années. On y trouve notamment moins de contaminants comme le phosphore et les coliformes fécaux. La rivière est fragile, mais c’est un écosystème vivant et résilient », souligne-t-il.

Une rivière pleine de vie

À Saint-Hyacinthe, de nombreuses activités s’offrent au citoyen dans l’environnement de la rivière. Les amateurs de la faune sont servis, car ils peuvent y observer le canard branchu, la tortue serpentine ou encore la loutre de rivière. Les mordus d’ornithologie peuvent aussi y admirer de nombreuses espèces d’oiseaux.

De plus, la rivière abrite près de 50 espèces de poissons, tels que l’achigan à petite bouche, l’anguille d’Amérique, le maskinongé, le grand brochet ainsi que le doré jaune, lesquels « représentent un intérêt pour la biodiversité ou la pêche sportive », fait valoir par courriel Jennifer Drouin-Ostiguy, agente d’information à la Ville de Saint-Hyacinthe.

L’endroit où il fait bon pêcher ? « En bas du barrage », répond Jean-Pierre Baril, président de l’Association des chasseurs et pêcheurs de l’Estrie (ACPE). Il avoue qu’il ne mangerait probablement pas le poisson là-bas, « mais ça fait de belles remises à l’eau », commente-t-il, insistant au passage sur le fait que l’ACPE ensemence trois fois par année la rivière Yamaska au centre-ville de Granby pour ceux qui aiment plutôt taquiner la truite.

Un parcours navigable         

Pour les amateurs de canot, de kayak simple ou double, de pédalo, de rabaska, de chaloupe ou de promenade en ponton, le Centre nautique de Saint-Hyacinthe, situé près de la Porte des maires, sur la rue Girouard, est ouvert de la mi-juin jusqu’au mois de septembre. On peut y louer des embarcations à peu de frais pour naviguer sur la rivière.

L’endroit où il fait bon pêcher ? « En bas du barrage », répond Jean-Pierre Baril, président de l’Association des chasseurs et pêcheurs de l’Estrie (ACPE).

La balade en ponton, au départ du Centre nautique, emporte des groupes de 15 personnes ou moins jusqu’à Saint-Césaire, et est accessible aux personnes à mobilité réduite. Le Centre offre aussi des services d’animation de groupe, ainsi que des activités de découverte de la rivière et de sensibilisation au canotage. Selon la Ville de Saint-Hyacinthe, « la qualité de l’eau est régulièrement testée aux abords du centre nautique afin d’assurer la sécurité des citoyens. »

Enfin, la piste cyclable de la promenade Gérard-Côté, qui fait actuellement l’objet d’une consultation publique en vue de sa revitalisation, est l’endroit idéal pour marcher, faire du vélo ou courir aux abords de la rivière. Bref, cette rivière longtemps malmenée a aussi ses attraits, que les Maskoutains ont tout avantage à découvrir ! Car plus ils aimeront et utiliseront leur rivière, plus ils auront envie de la mettre en valeur et de la protéger.