Sophie Brodeur
Club de judo de Saint-Hyacinthe : 50 ans, c’est vite passé!
Même si elle sera atypique à cause de la pandémie, ce sera la 50ième rentrée du club de judo de Saint-Hyacinthe et de Louis Graveline, son fondateur. Après toutes ces années, il n’a pas l’impression de travailler puisque, sur le tatami, il se sent comme un enfant qui joue dans le sable. Avec cette philosophie, il n’est pas surprenant qu’il ait de l’énergie à revendre pour poursuivre l’œuvre de sa vie.
Curieux, il est toujours à la recherche d’innovations dans ses façons d’enseigner le judo. Le statuquo, très peu pour lui. Sa curiosité l’amène à améliorer constamment les entraînements et les techniques de combat de ses judokas. Et cela fonctionne, puisque ses élèves se démarquent régulièrement dans les compétitions, tant au niveau local, provincial, national, qu’international.
Pas de judo durant la pandémie
Tout comme les autres lieux d’activités sportives, le dojo a été fermé durant la pandémie. Louis n’a pas chômé pour autant. Sa passion et sa curiosité l’ont amené dès le début de la pandémie à vouloir apprendre le japonais.
Ce sont les combats de judo qu’il regarde sur YouTube qui l’ont amené là : il a voulu comprendre ce que les commentateurs japonais disent. Son but est toujours le même : améliorer son enseignement. S’il n’est pas capable de tenir une conversation dans cette langue, il s’amuse en revanche à regarder Netflix en japonais avec des sous-titres qui l’aident dans sa compréhension.
Préparations pour la célébration des 50 ans du club de judo
Les célébrations devront attendre l’an prochain, pandémie oblige. Le sensei (enseignant) en a donc profité pour travailler sur l’historique du club avec plusieurs thématiques différentes. Amateur de technologies, il possède des archives de tous les articles de journal dans lesquels on parle du club ainsi qu’une quantité impressionnante de photos et de vidéos de toutes sortes d’événements auxquels des membres du club ont participé.
Louis Graveline affirme que nous sommes le produit de nos rencontres. Aussi, une de ses thématiques a été de relever les personnes marquantes qui ont jalonné sa route et orienté le développement de son enseignement et du club de Saint-Hyacinthe.
Beaucoup à célébrer
Comme on peut s’en douter, les thématiques abondent puisqu’il s’en passe, des choses, en 50 ans! Voici quelques thèmes pour lesquels Louis a monté un dossier : le programme sport-études avec l’école Fadette, sa carrière d’arbitre international; la carrière de judoka de Sylvie Guertin, les années du dojo au centre culture, Luce Baillargeon, judoka du club qui a été neuvième aux jeux olympiques de Sydney en 2000, etc.
Des élèves qui ont du succès
Dès 1973, Louis a instauré pour ses élèves les combats du samedi qui permettent aux judokas de pratiquer leurs combats une vingtaine de samedis par année. Leur expérience de combat les amène à se démarquer dans les compétitions. Jean Sauriol, un des participants, est devenu en 1989 le premier champion canadien médaillé d’or du club.
Le sensei a aussi entrainé l’équipe collégiale du Cégep de Saint-Hyacinthe de 1986 à 2002. Durant ces années, son équipe a remporté 40 bannières sur une possibilité de 64, un exploit. De plus, Louis s’est impliqué dans la politique du judo notamment à la présidence de la zone Rive-Sud et au conseil d’administration de Judo-Québec.
Louis Graveline poursuit sa carrière avec passion. L’enseignement demeure pour lui une activité des plus enrichissantes. Vivre avec des jeunes et les voir évoluer l’énergise. Il se sent utile et espère vivre le plus longtemps possible. Nous lui souhaitons longue vie!
Super
Je me souviens bien de Louis et de Sylvie. J’ai fait moi-même du Judo pendant 11 ans. J’ai dû arrêter car j’avais une session de CEGEP trop chargée. C’est toujours comme ça la dernière année. Mais j’ai toujours regretté de ne pas avoir continué par la suite.
Il était 2e Dan quand j’ai commencé. Il est rendu 6e (ceinture rouge et blanche). Ce n’est pas tout le monde qui se rend aussi loin, surtout ici au Québec. Très bon entraîneur avec beaucoup de technique. J’aurais aimé avoir le 10e du talent qu’il avait.
J’ai de bons souvenirs de mes 3 ans et demi de compétitions collégiales. Il y avait tellement une bonne ambiance. Bonne continuation à vous deux.
D’excellents souvenirs et un apprentissage humain et sportif
Tous ces midis passés sur les tatamis au Cégep de 1987 à 1989! Que de beaux moments. Je n’avais jamais fait de judo auparavant mais Louis a vraiment su comment me transmettre cette passion, son amour de ce sport. J’y ai découvert un climat de camaraderie , de respect , de bonne humeur avec de grosses sueurs. On travaillait fort mais combien de façon intelligente. Louis est vraiment un excellent pédagogue. Il transmet sans retenue son art. Je suis allée régulièrement aux samedi au Centre pour pratiquer les combats avec les « adultes « . De bons défis! Je lisais même des livres de judo et visualisais des enchaînements de mouvements pour mieux comprendre . Ensuite, je me suis inscrite à l’Université de Montreal en physiothérapie et j’ai commencé au même dojo que M Hiroshima Nakamura où j’ai croisé Nicolas Gill. J’aurais vraiment aimé poursuivre mais les heures d’études et le temps de déplacements m’ont obligé à choisir, malheureusement.
Louis , un énorme merci pour toute cette passion, ce plaisir que tu m’as transmis à moi qui au départ n’aimait pas la compétition sportive! Bonne continuité. Bon 50ème.