Loisir
Assistant aux courses européennes de cyclocross

Matis Boyer : le flahute tout droit sorti du Bourg-Joli

Malgré ses 20 ans, Matis Boyer possède une feuille de route déjà bien garnie dans l'univers des sports cyclistes. Photo : Courtoisie

Malgré ses jeunes 20 ans, Matis Boyer possède une feuille de route déjà bien garnie dans l’univers des sports cyclistes. Athlète, journaliste, entraîneur, gestionnaire de club, organisateur de course, mécanicien; le Maskoutain vient de vivre une expérience qui pourrait bien lui faire prendre un tournant invraisemblable, soit celui d’entrepreneur.

Passionné de vélo depuis qu’il a donné ses premiers coups de pédale dans les événements sanctionnés de la Fédération québécoise des sports cyclistes à 13 ans, Matis Boyer mange du vélo de trois à quatre fois par jour. Il a même ajouté une corde à son arc lors de son dernier périple européen de cinq semaines durant les Fêtes.

Malgré ses 20 ans, Matis Boyer possède une feuille de route déjà bien garnie dans l'univers des sports cyclistes. Photo : Courtoisie

« Je viens de vivre l’une des plus belles expériences professionnelles de ma vie ces dernières semaines. Je sais que je suis fait pour ça, devenir entrepreneur dans le milieu du vélo », a rappelé celui qui travaille à Vélo Vertige, une boutique de vélos qui se trouve dans quatre localités de la région, dont ici même à Saint-Hyacinthe.

Le 3 décembre dernier, sur un coup de tête, il a pris un billet d’avion pour l’Europe pour rejoindre son vieil ami, Denis Dehont. Les deux hommes se sont associés afin d’assister des jeunes coureurs nord-américains qui venaient vivre les courses européennes de cyclocross, une discipline qui se veut un mélange de vélo et de course à pied sur un parcours parsemé d’obstacles.

« J’ai convaincu Denis de repartir son projet qui battait de l’aile. Il avait tout à sa disposition, l’hébergement pour les athlètes, le matériel, puis moi, je me suis occupé du plan d’affaires pour s’assurer d’avoir assez d’argent pour opérer », a expliqué Matis Boyer lors de son retour d’Europe à la mi-janvier.

Les deux hommes s’étaient rencontrés en 2019. Cette année-là, Matis Boyer n’avait pas encore l’âge de la majorité lorsqu’il a mis les pieds en Europe. Denis Dehont avait accepté d’être son tuteur légal durant le voyage. Depuis ce temps, ils ont développé une chimie à un tel point que pour le Maskoutain, c’est bien plus qu’un simple ami.

« On s’entend vraiment bien. Je n’ai pas peur de le dire, Denis [Dehont], c’est un deuxième père pour moi. Là-bas, je le disais ouvertement que Denis était comme mon père belge adoptif », a-t-il lancé en riant.

Un voyage éreintant

Ce voyage en Europe était bien loin d’une colonie de vacances pour le principal intéressé. En plus d’occuper un rôle de cogestionnaire du projet entrepreneurial Cyclocross Custom, Matis Boyer assistait quelques athlètes nord-américains durant les courses, dont le Blainvillois Sasha Renaud-Tremblay.

Matis Boyer en plein action. Photo : courtoisie

« Je vais m’assurer de bien entretenir les vélos avant, pendant et après les courses pour éviter des ennuis mécaniques. On offre un soutien technique aussi durant les courses, je dois m’assurer que les athlètes puissent performer. Des journées de 15 heures, on en a vécu pas mal durant les cinq semaines que j’ai été là-bas », a rajouté Matis Boyer.

Malgré un voyage éreintant, Matis Boyer n’en retire que du positif. L’expérience acquise durant son périple l’a convaincu. Il sait qu’il veut devenir un entrepreneur dans le milieu du vélo.

Un impact positif pour les talents d’ici

En plus d’avoir occupé un rôle de soutien, il a également prodigué des conseils aux jeunes coureurs dont il avait la charge. Sous sa supervision, Sasha Renaud-Tremblay s’est même fait remarquer par la fédération nationale, Cyclisme Canada, obtenant son billet pour les Championnats du monde de cyclocross qui se tenaient à Fayetteville, en Arkansas, les 29 et 30 janvier derniers.

Pour les deux associés, Cyclocross Custom offre une occasion en or pour les jeunes athlètes de cyclocross qui vivent au Québec et qui désirent vivre une expérience unique en Europe.

« Ça peut être intimidant de partir à 6 000 kilomètres de chez vous quand vous avez 17-18 ans et de vivre l’expérience de courir quatre fois par semaine comme les professionnels. C’est pour ça que nous voulons rendre la vie plus simple aux athlètes », a lancé Matis Boyer.

Il espère que d’autres athlètes québécois s’ajouteront à la liste en décembre prochain.

Deux ans d’attente qui en valent la peine

Après ce périple de cinq semaines en Europe, le Maskoutain a repris son travail à Vertige, puis il planche déjà sur son prochain projet. En mai, lui et sa petite équipe tiendront un événement cycliste qui s’étalera sur deux journées. En raison des règles sanitaires, les deux premières éditions ont été annulées en 2020 et en 2021, mais 2022 sera la bonne pour lui.

Organisé dans la localité de St-Denis-sur-Richelieu, l’Enfer des Patriotes se veut un projet qui combine les deux passions du Maskoutain : le vélo et l’histoire du Québec. Les gens pourront prendre connaissance de 10 illustres personnages qui ont marqué le Québec. De plus, une part des profits seront versés à la Maison nationale des Patriotes.