Excellente saison pour les producteurs maraîchers

Les producteurs maraîchers de la région de Saint-Hyacinthe et de la Montérégie-Est connaissent une excellente saison de récoltes de fruits et de légumes en raison d’une météo idéale avec de la pluie au printemps suivie par de longs épisodes de soleil.

À la Ferme chez Mario fruits et légumes de Sainte-Madeleine, la récolte de fraises a été au-dessus de la normale et elle s’est faite dans des conditions optimales pour l’autocueillette. « L’an passé, la saison avait débuté trop tôt à la fin de mai. Les gens ont l’habitude de venir chercher leurs fraises autour de la Saint-Jean-Baptiste. Cette année, c’était parfait. Nous avons commencé un peu plus tard que l’année passée, à la deuxième semaine de juin. Nous étions au cœur de la saison à la fin de juin. La récolte a été abondante et de grande qualité en raison de la pluie du printemps. Il a fait beau les fins de semaine, ce qui est très bon pour l’autocueillette et les kiosques », indique le copropriétaire de l’entreprise, Mathieu Beauregard, qui travaille avec ses parents Mario Beauregard et Guylaine Jodoin depuis une quinzaine d’années.

Le peu de pluie favorise la framboise

Les récoles de framboises et de maïs ont suivi. Elles sont aussi supérieures à la moyenne. « La framboise, c’est une de nos bonnes années. L’an passé, nous avons eu de la misère avec une maladie, la brûlure des dards. C’est un champignon qui se développe l’automne précédent et qui habituellement meurt en hiver, mais comme nous avions eu un hiver très très doux, ça nous a affectés. Cette année, la récolte est excellente. L’important pour les framboises, c’est qu’il n’y ait pas de pluie, ce que nous avons eu en juillet », affirme M. Beauregard.

« Le maïs, c’est très bon et ce qui s’en vient pour les légumes s’annonce très bien aussi, sauf pour les tomates où il y en a un peu moins que l’an passé, mais c’était une année exceptionnelle en 2024. Le reste est excellent, que l’on parle de piments, aubergines ou oignons. On n’a pas à se plaindre. Nous ne sommes pas rendus encore à la récolte de toutes nos variétés de légumes, mais ça s’annonce très bon », mentionnait M. Beauregard en entrevue avec Mobiles le 6 août dernier.

Les légumes disponibles depuis le 15 août

Les légumes de la Ferme chez Mario sont disponibles au kiosque de vente à la ferme depuis le 15 août. On parle notamment de tomates, piments, aubergines, choux, choux-fleurs, brocolis, melons d’eau et cantaloups.

« La récolte va se poursuivre jusqu’au mois d’octobre. La météo est de notre côté. Nous sommes dans une période de sécheresse (début août). Il fait beau tous les jours. Ça attire la clientèle, notamment pour les épluchettes de blé d’Inde », commente M. Beauregard.

Un bémol pour la tomate

Petit bémol cependant du côté de la tomate. « Avec les changements climatiques, les pluies sont souvent très abondantes. Nous avons eu des 50 millimètres et plus à deux ou trois reprises au printemps. C’est trop, trop rapidement pour les tomates. L’an dernier, c’était exceptionnel pour la tomate. Cette année, c’est moins, mais ce n’est pas dramatique non plus », explique Mathieu Beauregard.

Le temps sec des deux dernières semaines pourrait avoir un impact négatif sur certaines productions s’il se poursuit. « Pour le moment, il n’y a pas de problème. Nous avons de bonnes réserves d’eau et nous sommes bien équipés pour arroser, mais ça pourrait devenir un problème. Nous aurions besoin d’un bon 25 millimètres de pluie », commente-t-il.

La fille du Roy

Même son de cloche chez l’entreprise La fille du Roy, également située à Sainte-Madeleine, sur le rang Saint-Simon. La récolte de fraises a été abondante. « Les champs sont beaux. Nous avons même eu un peu trop de fraises, si bien qu’elles ont mûri un peu trop vite avec la chaleur. Le reste est pas mal dans les temps. On commence tranquillement à récolter les artichauts et les cerises de terre. Pour les courges et les citrouilles, ça va aller en septembre. Nous avons été chanceux. Nous avons eu de beaux coups de pluie au printemps, mais pas de gros excès comme à Montréal ou à Québec », rapporte le copropriétaire, Antoine Beauregard.