Ruralité

Paniers de légumes : une offre qui se diversifie

Les deux propriétaires de la ferme La Pelletée : Philippe Morissette et Alexandre Ouellette. Photo : Gracieuseté

Due en grande partie à la pandémie, jamais l’agriculture de proximité n’a autant attiré les Québécois. Du même coup, les fermiers de famille, avec leurs paniers de légumes, n’ont jamais été si populaires.

Malheureusement, l’automne dernier, la coop paysanne La Pagaille a quitté Saint-Pie pour se relocaliser à Saint-Germain-de-Kamouraska, laissant de nombreux clients orphelins. Ceux-ci peuvent toujours se tourner vers la ferme La Réserve, également de Saint-Pie, mais aussi vers d’autres solutions de rechange.

Les deux propriétaires de la ferme La Pelletée : Philippe Morissette et Alexandre Ouellette. Photo : Gracieuseté

À Saint-Marcel-de-Richelieu, la ferme La Pelletée était, jusqu’à présent, un secret bien gardé. « Nous existons depuis quatre ans, dont trois ans à Saint-Marcel », signale Philippe Morissette, l’un des copropriétaires.

Au départ, rien ne les destinait à l’agriculture : Alexandre Ouellette a un bac en sciences politiques alors que Philippe Morissette a étudié en littérature ! « C’est après avoir fait une recherche en sociologie et avoir rencontré Jean-Martin Fortier (le spécialiste de l’agriculture intensive au Québec) que ça nous a donné le goût de nous mettre les mains dans la terre », confie M. Morissette.

Sur leur parcelle de terre, les deux fermiers cultivent tous les légumes nécessaires pour fournir 120 paniers, tant à des consommateurs qu’à des restaurateurs, durant la saison des récoltes. Ils livrent une partie de leurs paniers à Saint-Hyacinthe, chez les Brasseurs du Monde, l’autre à Montréal.

L’an dernier, ils ont été à même de constater l’intérêt des consommateurs pour l’achat local, plus particulièrement pour les paniers de légumes. « Quand les restaurants ont dû fermer à cause de la pandémie, on a craint pour notre production. On s’est donc tournés vers les consommateurs. À notre surprise, nos paniers de légumes se sont vendus tout de suite. »

Lufa à Saint-Hyacinthe

Une autre solution s’offre aux Maskoutains : les Fermes Lufa. Si on connaît cette entreprise pour les serres que l’entreprise installe sur les toits des édifices industriels à Montréal, elle distribue aussi ses paniers dans un rayon de trois heures autour de Montréal, signale Rosa Moliner, coordonnatrice des relations publiques. À Saint-Hyacinthe même, Lufa dispose de points de chute dans quatre commerces et, depuis peu, la livraison à domicile est même possible.

L’intérieur de l’une des serres des Fermes Lufa, consacrée à la laitue Boston. Photo : Roger Lafrance

On ne parle pas ici de paniers de légumes proprement dits. Bien sûr, on peut y commander tous les légumes que Lufa produit dans ses serres : tomates, concombres, verdures et aubergines. On peut également se procurer les produits de plus de 200 producteurs québécois : des fruits et légumes, bien entendu, mais aussi de la viande, des fromages et des produits transformés.

« Nos paniers sont personnalisables à 100 %, explique Mme Moliner. Les gens peuvent choisir les produits qu’ils désirent. Les commandes se font en ligne jusqu’au mercredi, à minuit, et les paniers sont livrés le lendemain. »

Lufa compte quelques producteurs de la région parmi ses partenaires : Canard du village, Dose, Printemps Vivace, Canards des Monts et Nutri-Œuf.