Collaboration Spéciale
Comité Logemen’mêle et le RCLALQ réclament un véritable contrôle des loyers
Dans le cadre de la 9e Journée des locataires et de sa campagne « Les loyers explosent, un contrôle s’impose ! », le Comité Logemen’mêle et le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) demandent à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, d’instaurer rapidement un contrôle obligatoire des loyers.
Pour l’occasion, des locataires et des militants et militantes pour le droit au logement se sont réunit le 24 avril dernier au parc Casimir-Dessaulles, à Saint-Hyacinthe, afin d’interpeller le gouvernement et les autorités municipales sur l’urgence de la situation. Au cours des dernières semaines, plus de 500 organisations communautaires, syndicales et étudiantes ont donné leur appui aux revendications du RCLALQ réclamant un encadrement des loyers.
La flambée de l’immobilier des derniers mois cause d’importantes conséquences sur les ménages locataires maskoutains. Les propriétaires, qu’ils soient acquéreurs ou vendeurs, tentent par tous les moyens de les expulser afin d’augmenter abusivement le prix du loyer : harcèlement et intimidation, résiliation du bail en échange d’un montant d’argent, expulsions illégales et menaces, toutes les tactiques sont bonnes pour contourner la loi. « Uniquement pour la MRC des Maskoutains, les demandes d’aide que nous avons reçues concernant les hausses abusives ont triplé cette année, et ça, c’est sans parler des demandes liées aux évictions ou aux reprises de logement de mauvaise foi », dénonce Alexandra Gibeault, coordonnatrice du Comité Logemen’mêle.
Un peu plus tôt cette année, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) révélait que le prix des loyers avait augmenté de 12 % en moyenne, à Saint-Hyacinthe, en 2020, soit plus du double que pour l’ensemble du Québec. « Des locataires nous mentionnent qu’ils voient leur ancien logement à louer pour 400 $ de plus que ce qu’ils payaient. Et il n’est pas rare de voir des 3 et demi affichés à 900 $ et des 4 et demi à 1200 $. L’explosion du prix des loyers ne touche pas que Montréal, Saint-Hyacinthe en est aussi victime », se désole Mme Gibeault.
Avec un des plus faibles taux d’inoccupation de la province (0,6 %), Saint-Hyacinthe se trouve dans une situation particulièrement critique cette année. Le Comité Logemen’mêle et le RCLALQ pressent donc la ministre Laforest d’instaurer, dès maintenant, des mesures d’aide pour les ménages locataires en vue du 1er juillet. « En ce moment, lorsqu’un logement est affiché à louer, le propriétaire reçoit des centaines d’offres. L’année dernière, une vingtaine de ménages se sont retrouvés sans logis au 1er juillet. Si rien n’est fait rapidement, le nombre risque d’être beaucoup plus élevé cette année », déplore Mme Gibeault.
Un contrôle des loyers : une solution à la crise du logement
Le RCLALQ dénonce, depuis longtemps, l’inefficacité des mécanismes actuels prévus dans la loi pour encadrer les hausses de loyer puisque c’est sur les épaules des locataires que repose essentiellement le fardeau du refus. Soit par méconnaissance de leurs droits ou par peur de représailles, trop peu de locataires s’opposent à une hausse de loyer. Et en l’absence d’un registre des loyers, il est très difficile de contester une hausse abusive imposée lors d’un changement de locataires. Pour mettre fin à la crise du logement et pour que cessent les évictions, le harcèlement, l’intimidation et la discrimination vécue par les locataires, le Regroupement demande, à la ministre Laforest, la mise en place des mesures suivantes :
- un gel immédiat des loyers pour tout le Québec ;
- l’utilisation obligatoire des taux moyens de variation de loyer publiés annuellement par le Tribunal administratif du logement ;
- la mise en place d’un registre des loyers.
Pour de plus amples informations consulter le document « Pour un contrôle des loyers ». rclalq.qc.ca
Hausse des loyer abusive
J’ai deux de mes proches qui vivent avec ces hausses de loyers astronomiques. Plus de $200 de hausse par mois ou éviction pour raison de construction de condos luxueux. Alors qu’ils étaient déjà serré avec leur budget. Où vont ils se retrouver?
À la rue. Il y a hausse mais ces gens là n’ont pas une hausse de leur revenus. Cessons de faire l’autruche. Il y a urgence à intervenir. Ces gens non aucun droit d’intimider de quelque façon les locataires,ils ont de droits. CE SONT DES HUMAINS