Société
Campagne Engagez-vous pour le communautaire

La Troc-M rencontre les ministre Barrette et Charlebois

Annick Corbeil, lors du point de presse du 7 février à l’Assemblée nationale. À ses côtés, Harold Lebel, député de Rimouski et Porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, de solidarité sociale et de lutte contre la pauvreté pour le Parti Québécois, et Gabriel Nadeau-Dubois, député de Gouin pour Québec Solidaire.

Plus d’une centaine de personnes issues du milieu communautaire se sont rendues à l’Assemblée nationale du Québec, le 7 février dernier, pour assister au dépôt d’une pétition demandant au gouvernement un réinvestissement de 475 millions $ dans les organismes d’action communautaire autonome dès le prochain budget. « Cette pétition-là indique clairement que 30 000 personnes sont d’accord avec le rehaussement du financement des organismes communautaires », affirme Mme Annick Corbeil, directrice de la Maison des jeunes des Quatre-Vents.

Mme Corbeil et Mme Françoise Pelletier, de la Maison alternative de développement humain (MADH), toutes deux membres de la Table régionale des organismes communautaires et bénévoles de la Montérégie (TROC-Montérégie), ont assisté au point de presse à l’Assemblée nationale où elles ont exprimé leur opinion au sujet de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.

Mme Pelletier a rappelé que les membres de la TROC-Montérégie ont décidé collectivement de participer à cette campagne de sensibilisation. Plusieurs organismes se sont mobilisés pour se rendre à Québec et dans diverses actions au cours de la dernière année, dont une grande mobilisation au mois de septembre où environ 4000 personnes ont encerclé l’Assemblée nationale.

Annick Corbeil, lors du point de presse du 7 février à l’Assemblée nationale. À ses côtés, Harold Lebel, député de Rimouski et Porte-parole de l’opposition officielle en matière d’emploi, de solidarité sociale et de lutte contre la pauvreté pour le Parti Québécois, et Gabriel Nadeau-Dubois, député de Gouin pour Québec Solidaire.

« L’objectif, c’est de faire comprendre aux élu.e.s et à monsieur et madame Tout-le-Monde l’importance du mouvement communautaire dans chaque région du Québec. Le mouvement communautaire enrichit le tissu social et constitue, un peu malgré lui, le filet social à l’heure du désengagement de l’État, alors que les gens se tournent de plus en plus vers les organismes communautaires pour avoir des services. » La campagne Engagez-vous pour le communautaire sollicite les élu.e.s, afin d’obtenir une reconnaissance financière adéquate, et le public, afin d’avoir leur soutien, et ce, dans tous les secteurs dans lesquels œuvrent les organismes communautaires autonomes. « Par la campagne Engagez-vous pour le communautaire, on veut faire valoir les services que l’on rend à la population et on veut que les gens comprennent l’importance que l’on a dans la communauté », précise Mme Corbeil.

Le dépôt de la pétition marque le coup d’envoi d’une série d’actions prébudgétaires qui suivront dans les prochaines semaines. « Étant dans une année électorale, c’est un moment propice, notamment avec le dépôt du budget provincial et l’étude des crédits ; on doit faire valoir nos besoins maintenant », soutient Mme Françoise Pelletier.

Un récent sondage de la campagne Engagez-vous pour le communautaire démontre que 83 % de la population est favorable à une augmentation du financement des organismes communautaires. « Ça prouve que les gens ont confiance en nos organismes. Ils doivent savoir que 1 $ investi dans le communautaire équivaut à 10 $ en économie de services pour le gouvernement », ajoute Mme Corbeil.

Des représentantes de la Table régionale des organismes communautaires et bénévoles de la Montérégie ont rencontré le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois. « Ça s’est bien passé, il y avait de l’ouverture. Par contre, il n’y a pas de chiffres qui sont avancés et il n’y a pas de promesses pour le prochain budget », reconnaît Mme Pelletier.