Roger Lafrance
Pour se rendre au Camp Richelieu, il faut aller au bout du rang de la Presqu’île à Saint-Damase, là où la rivière Noire se verse dans la rivière Yamaska. L’endroit est bucolique avec ses nombreux arbres, ses bâtiments communautaires, ses chalets, sa piscine toute bleue et son terrain de jeux.
Le Camp Richelieu existe depuis plus de 60 ans, et pourtant, il demeure relativement méconnu des Maskoutains. C’est le seul camp de vacances en activité dans la région maskoutaine.
La coordonnatrice du Camp Richelieu, Ariane Robidoux, et son président René Leroux, admettent que l’organisme manque un peu de visibilité. C’est sans doute en raison de sa clientèle très ciblée, soit les personnes vivant avec une déficience intellectuelle et le trouble de l’autisme.
Le Camp Richelieu accueille en effet une clientèle adulte, âgée de 17 à 77 ans, de la fin juin au début d’août. Cet été, 120 personnes ont été accueillies pour un séjour de six jours.
« Ce qu’on leur offre, c’est une pause, un répit où ils seront bien, confie Ariane Robidoux. Ce répit, c’est pour eux aussi bien que pour la famille d’accueil où ils vivent. »
Même s’ils sont en pleine nature, les activités diffèrent de ce qu’on retrouve habituellement dans un camp de vacances. Il s’agit d’activités adaptées à la clientèle : feu de camp, jardinage, bricolage, olympiades ou zoothérapie, entre autres.
En tout, 19 personnes sont à l’emploi du camp de vacances durant l’été : moniteurs, aide-moniteurs ou coordination. La plupart sont des étudiants en éducation spécialisée et ou en psychologie.
Leur principal défi? L’arrivée des participants au camp et leur adaptation à un milieu où tout est différent. Mais une fois passé le premier soir, tous se sentent relativement à l’aise pour profiter pleinement de leur séjour.
Un président engagé
René Leroux est tombé en amour avec l’organisme. Il en est d’ailleurs le président depuis 20 ans déjà.
Propriétaire d’une entreprise de nettoyage à sec, il était souvent sollicité pour différentes causes. Au lieu de saupoudrer son soutien, il a plutôt choisi de se limiter à une cause en particulier.
« J’ai deux enfants merveilleux, explique-t-il, mais quand je suis venu ici la première fois, je me suis senti investi par la clientèle et la mission. Je ne pensais pas y rester si longtemps! »
Au fil des années, beaucoup d’efforts ont été consacrés pour isoler, rénover et même agrandir les installations. Car il faut le dire, sauf durant l’été, le Camp Richelieu ne dispose d’aucun employé. Tout repose sur les épaules de bénévoles.
« J’ai un conseil d’administration en or, prend-t-il la peine de souligner, et on fait tout pour d’assurer du bien-être des employés. »
Les infrastructures ne sont utilisées que durant 6 semaines l’été. Or, l’organisme aimerait bien pouvoir prolonger leur utilisation.
« Nous sommes en train d’explorer les possibilités d’offrir des fins de semaine de répit en dehors de l’été », indique Ariane Robidoux tout en mentionnant que le principal défi demeure la disponibilité du personnel et l’encadrement.
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