Société

Mira et Saint-Hyacinthe, une grande histoire d’amitié

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Rares sont ceux qui n’ont jamais croisé un chien portant le caractéristique foulard de Mira au coin d’une rue de Saint-Hyacinthe. Depuis plus de 30 ans, la Fondation forme ses chiens — tout comme leurs nouveaux maîtres — dans les rues de la ville. Nicolas St-Pierre, directeur général de la Fondation Mira, nous a raconté pourquoi.

« Saint-Hyacinthe et Mira, c’est une histoire commune : je connais toutes les craques du trottoir de la rue des Cascades ! Je sens que la population nous connaît. On se fait aussi beaucoup encourager », indique celui qui a grandi avec la fondation créée par son père, Éric St-Pierre.

Un début en douceur à Sainte-Madeleine

Les installations de Mira sont depuis toujours basées à Sainte-Madeleine. L’entraînement des chiens commence au siège social de Mira, puis se poursuit à Saint-Hyacinthe, car la ville offre de grands avantages pour la formation.

Nicolas St-Pierre, directeur général de la Fondation Mira. Photo : Thierry Du Bois

Lorsque les chiens atteignent un an, ils sont évalués par la Fondation pour être classés dans le programme qui leur convient le mieux : Chien guide pour les personnes aveugles ou atteintes de déficience visuelle, Chien pour jeunes présentant un trouble du spectre de l’autisme ou Chien d’assistance pour les personnes à mobilité réduite.

Ensuite, durant trois à six mois, ils suivent un entraînement à Sainte-Madeleine. « Sur le site de la Fondation, les chiens commencent par apprendre les différentes commandes de leur travail », explique Nicolas St-Pierre.

En situation réelle

La deuxième étape consiste à mettre les chiens en situation réelle dans les rues de Saint-Hyacinthe. « On ratisse la ville au complet et on fait faire de grands trajets aux chiens. C’est intéressant, car depuis 12 ans, Saint-Hyacinthe a beaucoup évolué : il y a plus de monde, plus de circulation. La ville offre aussi beaucoup de terrains différents et de stimulations : grands boulevards, sons, odeurs. Ça nous permet de travailler toutes sortes d’attirances et d’obstacles, explique Nicolas St-Pierre. La ville est ultra dynamique et on se sent toujours les bienvenus. »

À la troisième et dernière étape, Mira fait travailler chien et bénéficiaire durant une à quatre semaines pour qu’ils s’habituent l’un à l’autre et que le nouveau maître se familiarise avec l’entraînement de son chien. « Je dois vraiment remercier la population de Saint-Hyacinthe pour son soutien. Merci pour la patience lorsque la traversée de grands boulevards est un peu longue. Merci à chaque personne qui s’arrête quand un de nos bénéficiaires ou un de nos entraîneurs attend à un coin de rue. Nous sommes vraiment chanceux et super reconnaissants. On n’arrêtera pas de travailler à Saint-Hyacinthe, c’est certain ! », souligne Nicolas St-Pierre.