Société
Logement social au centre-ville

L’OMH consulte le communautaire

Jean-Claude Ladouceur, directeur général de l’Office municipal d’habitation de Saint-Hyacinthe. Photo : Paul-Henri Frenière

Un édifice d’au moins 40 logements abordables pourrait bien voir le jour au centre-ville de Saint-Hyacinthe au cours des prochaines années. Cet ambitieux projet a été soumis le 6 avril dernier à différents organismes communautaires de la ville. C’est le directeur général de l’Office municipal d’habitation (OMH), Jean-Claude Ladouceur, qui en a fait la présentation.

En fait, la rencontre avait pour but de consulter les groupes concernés à propos de ce projet. Par exemple, la Maison alternative de développement humain (MADH) héberge une clientèle adulte qui, au sortir de leur séjour, a beaucoup de difficultés à trouver un logement qui corresponde à leurs moyens. Même problématique du côté de l’Auberge du cœur Le Baluchon qui s’adresse aux jeunes.

D’autres besoins restent à combler

Jean-Claude Ladouceur, directeur général de l’Office municipal d’habitation de Saint-Hyacinthe. Photo : Paul-Henri Frenière« Notre liste d’attente pour un logement subventionné contient actuellement 238 noms et la demande ne diminue pas malgré la construction de nouveaux immeubles. Les besoins sont grands », avance le directeur de l’OMH.

Ces dernières années, l’office a supervisé la construction de deux immeubles — l’un de 20 et l’autre de 24 unités — dans deux différents quartiers de la ville. « Tous les baux ont été signés avant même la fin des travaux », raconte Jean-Claude Ladouceur.

Ces projets faisaient suite à l’engagement de la Ville de Saint-Hyacinthe d’accorder 200 000 $ par année durant 10 ans au développement du logement social en partenariat avec le programme gouvernemental Accès Logis.

« Cette somme ayant été dépensée, je trouvais que c’était une bonne occasion de relancer le Chantier centre-ville, explique M. Ladouceur, d’autant plus que l’administration municipale s’apprête à démolir des maisons pour agrandir le stationnement de ce secteur. »

Bien sûr, il a été question de la construction d’une tour résidentielle de 15 étages, au centre-ville, qui enlèverait des espaces de stationnement. L’effet domino ferait en sorte que d’autres maisons tombent sous le pic des démolisseurs.

« Ils auraient pu faire mieux »

Jean-Claude Ladouceur se rendait, le 10 avril, au comité plénier du conseil municipal. Avec d’autres citoyens concernés, il est revenu sur le dossier des personnes évincées de leur logement suite à la l’éventuelle démolition de leurs maisons. « Ils auraient pu faire mieux », laisse-t-il tomber.

Deuxièmement, il demande à l’administration municipale d’être plus transparente quant à l’avenir du centre-ville. Il souhaiterait que les gens soient informés et consultés avant de poser des actions. Et non après…

Le terrain convoité par l’OMH se situe sur la rue Bibeau, enclavé entre les avenues de la Concorde et Robert. Selon l’évaluation d’un architecte, on pourrait y construire un édifice de quatre étages abritant au moins quarante logements. On y installerait un ascenseur, notamment pour les personnes en perte d’autonomie.

Le projet est évalué à environ 6 millions $. Il faut dire que le terrain est contaminé et sa restauration, selon les normes, coûterait à elle seule quelque 200 000 $.

En général, les organismes communautaires consultés semblaient favorables au projet. Plusieurs remarques et suggestions ont été présentées au représentant de l’OMH.