Alexandre D'Astous
L’organisme Grands frères Grandes sœurs a besoin de mentors
Fraîchement installé dans de nouveaux locaux au 2949, rue Picard à Saint-Hyacinthe, l’organisme Grands frères Grandes sœurs de la Montérégie est à la recherche de mentors prêts à suivre l’exemple du nouveau porte-parole de l’organisation, l’animateur Kevin Raphaël, afin de répondre à la demande qui est plus criante que jamais.
« Nous avons besoin de plus de mentors, surtout des hommes, pour répondre à la demande. Présentement, nous avons 80 jeunes qui bénéficient d’un mentor, mais il y en a 80 autres qui sont sur la liste d’attente. Notre nouveau porte-parole pour la prochaine année, Kevin Raphaël, a décidé d’aller plus loin dans son implication et il est maintenant le mentor d’un jeune », mentionne la directrice générale de l’organisme, Marie-Hélène Demers.
La journée de l’inauguration des nouveaux locaux, 15 mentors ont donné leur nom pour s’impliquer.
Manque d’espace
Le déménagement d’octobre 2023 s’explique par le fait que les anciens locaux sur la rue Saint-Antoine à Saint-Hyacinthe étaient devenus trop petits en raison de la croissance du personnel de l’organisme qui compte maintenant 11 employés.
« Notre équipe a triplé dans les dernières années. Nous manquions d’espace et nous n’avions pas de place pour recevoir notre clientèle. Nous faisons du mentorat. Nous offrons un accompagnement aux jeunes qui n’ont pas d’adulte significatif dans leur vie. Nous jumelons des mentors ayant les mêmes intérêts que les jeunes afin qu’ils puissent faire des activités environ une fois par deux semaines afin de les sortir de leur milieu », explique Mme Demers.
La clientèle va de 6 à 21 ans. « Avant, c’était de 6 à 18 ans, mais nous avons maintenant le projet de 16 à 21 avec la DPJ, donc on va jusqu’à 21 ans. De plus en plus de jeunes adultes ont des besoins, c’est pourquoi nous avons élargi nos services. Nous avons une grosse clientèle qui arrive dans nos services à 17 ans. On veut les aider plus qu’un an », précise Mme Demers.
Des besoins
La directrice explique que des jeunes contactent directement l’organisme alors que d’autres sont référés par la famille, un enseignant, un organisme ou encore la DPJ. La pandémie a accentué les besoins.
« Avant, nous aidions surtout des familles monoparentales pour offrir une présence masculine en l’absence du père. Aujourd’hui, nous avons des familles dont les deux parents sont là, mais ils travaillent beaucoup et ils n’ont pas beaucoup d’interactions avec leur enfant ».
L’organisme couvre l’ensemble de la Montérégie. « Nous essayons d’entrer dans les petites municipalités parce qu’il y a de plus en plus de pauvreté dans les communautés rurales. C’est notre défi pour les prochains mois d’avoir plus de jumelage dans les petits milieux », ajoute Mme Demers.
Pour 2024, l’organisme souhaite réduire de manière significative sa liste d’attente. « Nous voulons recruter des mentors. Il nous manque beaucoup de mentors hommes. Maintenant que nous avons une équipe complète, on va s’attaquer à diminuer nos listes d’attente. On essaie que le mentor s’engage pour un an avec un jeune. Ensuite, ça devient des amis. Nous en avons qui continue de se voir même à l’âge adulte. Ça peut durer toute une vie. Au début, on demande aux mentors d’y aller plus souvent, mais une fois que le lien est créé, ça devient comme des amis qui peuvent se voir quelques fois par année », illustre Mme Demers.
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